Professeurs et membres du personnel

Une journée à l'heure guinéenne, pour un monde meilleur

Jeudi, l'institution Saint-Jude organisait la quatrième édition de la journée culturelle franco-guinéenne, mise en place par l'association «  Partage de savoirs Guinée-France » dont le président est Siradiou Bah. "

Depuis 1985, année de son arrivée à l'institution Saint-Jude, Siradiou Bah oeuvre en faveur de l'ouverture de l'établissement scolaire à l'universel «  parce que j'ai trouvé ici les valeurs qu'il fallait, dit-il. Saint-Jude m'a accueilli et adopté. » 
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Parmi les ateliers présentés par les élèves de seconde: les contes africains, et encore les masques, l'alimentation, les ressources...


Il est long le chemin parcouru depuis et les résultats sont considérables. «  On n'aurait pas pu imaginer ça quand on a commencé à trois ou quatre » : une association créée, une journée par an dédiée à la découverte de la culture guinéenne, des actions mises en place comme la création de salles de classe ou des envois de fournitures scolaires... M. Bah raconte volontiers «  les miracles » qui ont jalonné sa vie à partir du moment où il a décidé de fuir le régime de Sékou Touré, en 1969. Il ne se rend pas compte que, lui aussi, est un faiseur de miracles. D'ailleurs, M. Carlier, directeur de l'institution Saint-Jude a expliqué : «  M. Bah a su monter une équipe autour de lui. » Et l'enseignant de sourire : « Il faut faire découvrir les différentes ethnies, les différentes langues, en retenant que l'unité du peuple guinéen se construit par la langue française. Le rapprochement des jeunes d'ici et d'Afrique se fait par la recherche du savoir et du savoir-faire pour un savoir être qui leur permettra d'envisager, ensemble, de construire le monde de demain. »

Et jeudi, tout le monde adhérait (élèves, parents d'élèves, enseignants, direction...) ! En présence du président de l'OGEC, de représentants de la municipalité (en la personne de Jean-Michel Monpays) et du Rotary International, M. Bah a expliqué que la construction d'une salle de classe par an, c'est la poursuite de la scolarité pour cinquante enfants. Puis les élèves de seconde ont partagé leurs connaissances sur la Guinée avec les cinquièmes. Dans le CDI, ils avaient préparé des ateliers ils ont aussi interprété des contes africains, tandis que les collégiens donnaient un spectacle de percussions africaines. Au foyer, des bénévoles de l'association avaient exposé des objets d'art et d'artisanat de Guinée et vendaient des livres. Dans la salle de restauration scolaire, plus de 600 déjeuners guinéens ont été servis.

L'épouse de M. Bah avait proposé un menu que les dirigeants de la société API (qui confectionne les repas) avaient accepté de cuisiner. Comme tous les ans, les élèves sont aussi allés à la découverte d'auteurs africains, «  qui contribuent au rayonnement de la langue française ». Cette année, c'est Tierno Monénembo, écrivain guinéen francophone, qui était l'invité d'honneur (prix Renaudot 2009). Dans ses romans, il traite souvent de l'impuissance des intellectuels en Afrique et des difficultés de vie des Africains en exil en France, des enjeux socioculturels et littéraires autour de la Guinée, avec les problèmes liés à la colonisation et décolonisation. L'association « Partage des savoirs Guinée-France » avait aussi organisé un grand concours littéraire : une mise en voix expressive d'un extrait choisi suivie d'un court entretien sur le choix et l'interprétation du passage par rapport à l'ensemble du roman de Tierno Monénembo (les résultats seront publiés prochainement) et un concours écrit (une chronique qui, elle, est à remettre en mars). •

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Le livre d'un honnête homme pour honnêtes hommes

L'entreprise est gigantesque. Au point qu'on pourrait trouver le titre un peu ambitieux, voire présomptueux. Pourtant, cette « Histoire des idées de l'Antiquité à nos jours » atteint son objectif : elle donne au lecteur toutes les clefs pour découvrir ou connaître mieux les grands courants de pensée et les grands auteurs.

Un détail : l'auteur de ce « précis de culture générale », Francis Collet, est natif de Nieppe et réside à Bois-Grenier depuis 1976.
Bien sûr, l'ouvrage ne compte pas moins de 543 pages. Mais il n'en est pas moins un modèle de concision. Car expliquer l'histoire des idées avec une telle économie de mots et avec une telle clarté relève vraiment du tour de force. Le livre de Francis Collet n'a pas la prétention d'être une anthologie exhaustive. Mais, de Socrate à Michel Serres, en passant par Aristote, Saint-Augustin, Rabelais, Montaigne, Locke, Descartes, Pascal, Montesquieu, Rousseau, Voltaire, Saint-Simon, Tocqueville, Kant, Hegel, Marx, Nietzsche, Freud, Sartre ou Aron, aucun de ceux qui ont marqué profondément la philosophie, la littérature ou la sociologie ne manque. L'ouvrage peut se lire de la première à la dernière page, comme on lit un roman qui raconterait l'histoire de la pensée occidentale en 200 auteurs et 100 grands courants. On se rend compte alors de la permanence des grandes interrogations humaines.

Celles qui se rapportent aux mystères essentiels : le sens de la vie, la vérité, Dieu, la raison, la passion. Celles qui conduisent à imaginer des modèles de société. Celles qui aident l'individu à vivre mieux. Les réponses à ces grandes questions sont multiples, souvent contradictoires et se répondent souvent à travers les siècles soit par héritage soit par volonté de rupture.

Le livre de Francis Collet peut aussi s'utiliser comme un ouvrage de référence dans lequel on pourra puiser pour se remettre en mémoire les idées développées par tel auteur, pour comprendre la nature de tel courant. Il deviendra alors un ouvrage que l'on gardera à portée de main, comme un dictionnaire.

Les notions de prédestination, de déterminisme et de liberté individuelle résonnent évidemment de façon particulière quand on connaît l'histoire de Francis Collet. Né il y a 62 ans dans une famille de petits agriculteurs de Nieppe, notre homme n'avait évidemment pas vocation à devenir l'auteur d'un tel « précis de culture générale ». Mais le jeune homme « marchait bien à l'école », au collège Saint-Charles. Après le brevet, il s'engagea à l'école normale catholique Saint-Joseph, devint instituteur puis, très vite, fit l'école des professeurs de la Catho. Il enseigna ensuite à Saint-Jude, au collège de Marcq et passa son agrégation de lettres et une thèse de doctorat en sciences de l'éducation. Le cours de culture générale que lui a confié l'université catholique de Lille pour les élèves en « prépa sciences po » a constitué la trame de son livre, sorti le 17 novembre et tiré à 1 200 exemplaires. Le livre d'un honnête homme pour honnêtes hommes.

« L'Histoire des idées de l'Antiquité à nos jours », par Francis Collet Éd. Ellipses 29 euros.
Dédicace le 17 janvier après-midi chez Majuscule à Armentières.

Souvenir de l'Abbé Menet

Concernant l'Abbé Menet, un commentaire sur son âge !!! "Il disait : j'ai 3 fois 20 ans 

60 ans : mon âge officiel 
40 ans : l'âge de mes artères 
20 ans : l'âge de mon Coeur 

C'est vrai qu'il avait un Coeur généreux merci à lui de l'attention qu'il portait aux gens.


Photo prise en 1994.

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Compte rendu de la rencontre de l'Amicale des Anciens du Personnel du 29/03/2008

C’est avec un réel plaisir que nous nous sommes retrouvés, Anciens et Actifs, professeurs et membres du personnel de Saint Jude, dans le cadre accueillant de l’Auberge de la Forêt, à La Motte au bois, en ce samedi ensoleillé du 29 mars 2008.

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Charles Bouillet

(88 ans) et sa femme s’étant désistés la veille pour des raisons de santé, nous étions donc réunis à 38 en présence de Mr Nicolas Carlier, Directeur actuel.

Ce repas fut l’occasion de retrouver d’anciennes connaissances, perdues de vue, et d’échanger avec ceux qui nous ont côtoyés ou succédé.

Outre la joie de se rappeler les temps forts des expériences vécues ensemble, le but de la rencontre était surtout de maintenir ce lien qui nous a unis pendant des années comme le suggère le titre du bulletin annuel de l’établissement : En Famille.

S’il fut question du passé, c’est vers l’avenir que nous nous sommes tournés en écoutant Monsieur Carlier.

En prenant la parole, Mr Carlier a redéfini les nouvelles options de l’établissement impulsées par son prédécesseur, Mr Michel Andrieux.

- ouverture et transparence du monde scolaire pour une meilleure intégration dans la vie sociale : ce qui supposait une nouvelle architecture des bâtiments. Dans ce sens, les travaux entrepris par Mr Andrieux vont se poursuivre.
Mr Carlier veut rendre Saint Jude visible et accueillant.
- volonté d’établir un « liant » au sein de l’équipe pédagogique pour la rendre encore plus performante en recréant un dynamisme de la motivation.
- restructuration hiérarchique et nouvelle distribution des rôles au niveau de l’équipe administrative.
- modernisation des moyens techniques d’enseignement, avec extension de l’utilisation d’internet, en particulier en Langues (création de laboratoires) et en Sciences - et en stimulant les échanges de données pour favoriser la progression scolaire individuelle.
- nécessité de restaurer un internat, véritable lieu de vie et de convivialité.
- création et diversification de nouvelles filières adaptées aux exigences actuelles du monde du travail
- enfin, volonté de restaurer les valeurs auxquelles se rattache Saint Jude en rétablissant le caractère propre d’une Ecole Catholique d’Enseignement.

Grâce à sa connaissance du monde de l’entreprise, Mr Carlier apporte un souffle nouveau au monde scolaire dont il découvre les particularités. Conscient des exigences de la fonction, Mr Carlier s’efforce d’exercer sa nouvelle responsabilité avec discernement. Père de 6 enfants, il est au coeur du problème éducatif et mesure avec lucidité les enjeux de l’avenir.

Nous remercions Mr Carlier de nous avoir consacré une partie de sa journée d’autant plus qu’il était sollicité, ce même jour, par une réunion de l’A.P.E.L. et la soirée organisée par les anciens élèves, ex-terminales de 1997 et 2002, avec la complicité de Christophe Leroy, Président de l’Association des Anciens Elèves de Saint Jude.

Pierre Luc Chevaux
, ancien professeur de Philosophie, qui nous a fait le plaisir de se joindre au groupe alors qu’il revenait d’Indonésie et du Zimbabwé, a ensuite pris la parole pour évoquer le parcours qu’il avait entrepris après son départ de Saint Jude, en 1989.

Après avoir entrepris des études de Kinésithérapie et exercé en tant que praticien dans la région, Pierre Luc s’est engagé dans La Croix Rouge.

Créée par Henri Dunant en 1863 et placée sous l’égide des quatre Conventions de Genève, la Croix Rouge (ou encore Croissant Rouge, et bientôt Cristal Rouge) est présente sur tous les fronts. Elle a pour vocation de défendre les Droits de l’Homme, partout dans le monde, et de veiller à ce que ceux-ci soient respectés.
Son action consiste à relever et soigner tous les blessés sur un champ de bataille, civils et militaires, sans distinction d’appartenance à un camp.
La Croix Rouge veille aussi au respect du droit à une justice « équitable » : quel que soit le grief incriminé à un condamné, celui-ci a droit à un jugement. Ce fut le cas pour Sadam Hussein.
La Croix Rouge est également présente sur les lieux des catastrophes naturelles. Son action est donc multiple et mobilise un grand nombre de personnes à travers le monde.

Actuellement, la fonction de Pierre Luc consiste à rétablir des contacts au sein des familles en cas de disparition, à retrouver des identités quand il y a eu des massacres et que l’on découvre des charniers, à rassembler les familles disloquées par des conflits armés ou des événements tragiques. Ainsi, Pierre Luc revenait d’Indonésie après avoir rétabli le contact entre un détenu du Fort de Guantanamo et sa famille indonésienne.

Pierre Luc a conclu son intervention en rappelant l’importance de l’organisme pour lequel il travaille. Avec modestie, il évoque son engagement dans cette action humanitaire qui lui fait parcourir le monde depuis plusieurs années.

Revenu pour un temps de vacances, il sait qu’il est à la merci d’un appel pour une nouvelle mission. Nous lui souhaitons de nombreux succès dans ses démarches et nous espérons qu’il maintiendra avec nous ce lien rétabli grâce à… internet !

C’est à Monsieur Ferdinand Bellengier qu’est revenu le mot de la fin : celui-ci a reconnu qu’il n’avait plus grand-chose à dire après ce qu’il venait d’entendre (rires dans la salle) mais qu’il avait eu beaucoup de plaisir à retrouver d’anciennes connaissances, ce qui le confortait dans l’idée que le temps ne passait pas trop vite puisqu’il n’avait pas encore vu de nouvelles têtes parmi les Anciens !

L’après-midi était déjà bien entamée lorsque nous nous sommes quittés, à regret, les conversations se prolongeant jusqu’à la sortie du restaurant…

Dans l’espoir de vous retrouver encore plus nombreux l’an prochain, je vous transmets le fidèle souvenir des Anciens Membres du Personnel de Saint Jude."