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Catégorie : Quatrième
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Publication : dimanche 18 October 2015 22:21
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Écrit par La Voix du Nord - Samedi 22 janvier 2011 - Cédric Gout
Cette jeune Armentiéroise, en quatrième à Saint-Jude, a vécu un voyage pendant les vacances de Noël qu'elle n'est pas prête à oublier. ... "Grâce au groupe Cora qui organise l'opération « Les Écoles du désert » chaque année, Marie Christ est partie une semaine au Burkina-Faso, non pas pour se dorer la pilule mais pour apporter de l'aide aux populations locales.
L'idée de ce voyage humanitaire lui a été soufflée par sa mère Laurence. « La fille d'une de mes collègues y avait participé. C'est quelque chose de très bien organisé et on a pu suivre son voyage chaque jour grâce à Internet. Marie n'a pas été à la maison pendant une semaine, mais c'est comme si elle était restée avec nous. » Tout a commencé par la fabrication d'un masque africain, une création pour départager les candidats. « Je l'ai réalisé pendant les grandes vacances, avec du grillage, du papier mâché, des canettes, des fleurs séchées. ça m'a pris deux semaines , indique Marie. On est allé le déposer à Cora Flers et j'ai attendu. J'ai appris la bonne nouvelle juste après la rentrée ! »
Sept jeunes de la région ont ainsi été sélectionnés. Il a fallu ensuite patienter jusqu'au jour J.
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Marie a réuni les photos de son voyage sur un tableau qu'elle aime regarder tous les jours depuis qu'elle est rentrée. |
Le départ était fixé au 21 décembre. « On a tous été rassemblés à l'aéroport de Roissy. On avait tous les mêmes vêtements, offerts par l'organisation. Seuls des bandanas nous différenciaient selon les régions », indique Marie. Après 5 h 30 de vol, atterrissage à Ouagadougou et changement de température. « On est passé de la neige au sable et il y avait 45 degrés de différence avec ici ! On était attendu par trente-deux 4x4 et on est tous partis pour notre premier bivouac, dans la brousse. »
Les rencontres plus que les paysages
Le lendemain, premier contact avec la population et début d'une série de rencontres qu'elle n'oubliera pas. « On est parti à la rencontre des gens à pied, pour que le contact soit facile. On avait appris une chanson qu'ils ont chantée avec nous. Pendant tout le voyage, on a distribué des affaires scolaires pour trois ans. En tout, il y avait sept tonnes de matériel. » Marie parle des activités sur le bivouac, tourne les pages de son album souvenir et est intarissable. Mais que retient-elle de ce voyage ? « La vie des femmes et des filles, la manière dont elles sont acceptées, se battent pour la scolarisation, l'excision. Là-bas, les filles restent à la maison, ce n'est pas concevable qu'elles aillent à l'école. Ce n'est pas bon pour une femme de trop en savoir. Mais ça change, tout doucement... » Marie dit n'avoir pas été étonnée de tout cela et ajoute : « Mais je ne pensais pas que cela soit aussi ouvert, que les gens soient si chaleureux. » Alors quand on lui demande si elle a envie de repartir un voyage humanitaire : « On m'a dit que je pourrais le faire dès que j'aurai mon BAFA. J'ai déjà la documentation ! » Si les voyages forment la jeunesse, les Écoles du désert et leur parti pris humanitaire font naître des vocations."