Professeurs et membres du personnel

Départs en retraite (1993-1994)

L'année scolaire 1992 / 1993 et le début de la nouvelle année scolaire ont été marqués par plusieurs départs en retraite, qui ont modifié sensiblement le visage de l'institution Saint-Jude.
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  • Dans le personnel :

Plusieurs employés de l'établissement ont pris leur retraite ces derniers mois :
- Monsieur Henri Verdonck a pris sa retraite le 1 el novembre 1993, jour de ses 60 ans, après avoir travaillé durant 45 années et avoir effectué l'essentiel de sa carrière à l'institution Saint-Jude : de 1966 à 1993. Monsieur Verdonck était chargé des travaux de peinture. C'était un ouvrier aimant le travail bien fait. Il a accompli seul des travaux de rénovation très importants, tels que les peintures extérieures des 2 façades de l'internat, il y a quelques années.
En guise de cadeau, ses collègues lui ont offert un téléviseur.
- Madame Marionna Roxo a quitté l'établissement le ler janvier 1994, ayant atteint l'âge de 65 ans. Elle était arrivée à Saint-Jude avec son mari en 1972, venant du Portugal où elle était née. Durant 21 ans, elle assura l'entretien des locaux. C'était une femme courageuse, discrète et extrêmement soigneuse. Elle a été fêtée par ses collègues de travail et par les enseignants le 4 janvier 1994, dans une ambiance très chaleureuse.

  • Le départ de Monsieur Emile Deffontaines :

Monsieur Emile Deffontaines a pris sa retraite le 11 janvier 1993 après avoir fait toute sa carrière professionnelle à l'institution Saint-Jude.

Il est arrivé dans l'établissement en 1954 : tout en poursuivant ses études, il assistait alors son frère économe, l'Abbé Jean Deffontaines, et effectuait des tâches de surveillance et de comptabilité. Il fut également professeur de sciences naturelles de 1963 à 1967. Enfin il devint économe en succédant à son frère à partir de 1969.

Des générations d'élèves, de parents et d'enseignants l'ont donc connu comme économe. Tâche combien ingrate ! car il faut parer à tout et il y a toujours quelque chose qui ne va pas dans un établissement de la taille de Saint-Jude. Monsieur Deffontaines dispensait une activité inlassable. Il était là très tôt le matin ; il prenait peu de congés. Il était entièrement dévoué à l'institution qui était un peu sa propre maison.

Il avait aussi le goût du beau, le souci du travail bien fait et était très attaché aux valeurs chrétiennes. Cela s'exprimait à travers de petits détails : il veillait en particulier à ce qu'il y ait un crucifix dans chaque pièce de l'établissement. Cela se manifestait aussi dans son souci de préserver la beauté de la grande chapelle.

La communauté éducative toute entière ainsi que plusieurs anciens supérieurs et professeurs l'ont remercié le 26 novembre 1992, lors d'une cérémonie amicale, pour les 38 années qu'il avait consacrées à l'institution.

  • Le départ de Monsieur l'Abbé Gombert :

Autre départ d'une personnalité qui a profondément marqué l'histoire de Saint-Jude : c'est celui de Monsieur l'Abbé Gombert, à la rentrée de septembre 1993.

Monsieur l'Abbé Gombert était arrivé à Saint-Jude en 1951 comme professeur de sciences naturelles. Il nous quitta cependant 6 années de 1962 à 1968, période pendant laquelle il prit la direction de l'institution Saint-Jacques à Hazebrouck.

Durant près de 4 décennies il fut donc au service des élèves et des familles de l'institution Saint-Jude : professeur, animateur de catéchèse, surveillant et responsable des pensionnaires, directeurad joint, responsable du niveau 4°-3°... Il avait une activité inlassable, quasiment jour et nuit.

Les élèves, en particulier les pensionnaires, l'aimaient bien car un aspect sévère au premier abord cachait en réalité une grande bonté.

Les professeurs et le personnel l'appréciaient aussi pour son dévouement, son naturel franc et cordial.

Pour beaucoup de parents, il était "monseigneur", toujours fidèle aux réunions de PA.P.E.L., aumônier du M.E.J.

L'Abbé Gombert nous rend encore des visites de temps en temps : son retour est toujours apprécié et il sait qu'il garde à Saint-Jude une place dans le coeur de chacun.

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Le départ en retraite des soeurs Jeanne-Pauline et Lucie-Agnès (1994)

Soeur Jeanne-Pauline et soeur Lucie-Agnès ont quitté définitivement l'Institution Saint-Jude à la fin de l'année scolaire 91-92 et se sont retirées à Aire-sur-la-Lys, dans une maison de retraite de leur Congrégation.

Soeur Jeanne-Pauline et Soeur Lucie-Agnès étaient arrivées à Armentières, à l'Ecole Notre-Dame, en 1967. C'est en 1975, au moment de la restructuration des établissements catholiques de notre secteur, que j'ai commencé à travailler avec elles, à Notre-Dame, école devenue l'annexe de Saint-Jude où étaient et sont toujours regroupées les classes de 6°5°.

1975-1992 : 17 années d'une longue collaboration qui nous a permis de bien nous connaître et de nous apprécier. Durant toutes ces années j'ai aussi pu apprécier leurs nombreuses qualités : leur témoignage chrétien, le sens de l'écoute des autres, leur capacité à rendre service, à dire merci, l'exigence dans le travail de tous les jours, leur connaissance de chacun pour y déceler ce qui est bon... Des qualités qu'il ne faut pas oublier dans notre monde d'aujourd'hui.

A travers les témoignages suivants, j'ai voulu que soit retracée leur vie à Notre-Dame, leur école, leur maison aussi, avant et après la fusion de 1975. Que ces témoignages soient pour vous, Chère Soeur Jeanne-Pauline et Chère Soeur Lucie- Agnès I'expression de notre gratitude, de notre reconnaissance pour tout ce que vous avez fait pour la jeunesse ; qu'ils vous apportent réconfort et courage pour poursuivre votre mission autrement.

Départ en retraite M.PHILIPPE (1986)

40 années de bons et loyaux services

En fin d'année scolaire 85-86, une cérémonie familiale réunissait les représentants de parents et l'ensemble du personnel de l'Institution pour remercier M Raymond PHILIPPE qui prenait sa retraite. "

Surveillant d'étude de la 6° à la 30, Professeur polyvalent en 6e et 5e, titulaire de classe, accompagnateur des promenades du jeudi et ensuite du mercredi après-midi, organiste, animateur à la kermesse de fin d'année et j'en oublie certainenent... Voilà à n'en pas douter, de 1946 à 1986, une carrière d'enseignant et et d'éducateur bien remplie !

Ama, Ora et Labora : aime, prie et travaille, telle était la devise de M. PHILIPPE.

Cette devise il la faisait d'abord sienne avant de demander aux autres de l'appliquer.

Il aimait ses élèves et si parfois il devait punir, il ne le faisait qu'en appliquant la formule "" QUI aime bien, Châtie bien "".

Il priait et faisait prier aussi bien au début des classes avec ses élèves qu'à la chapelel lorsqu'il accompagnait à l'orgue les messes de division, les cérémonies de Profession de foi et les célébrations de début ou de fin d'année.

"" Travail "", tel était surtout son maître-mot pour lui et ses jeunes élèves.

Combien d'anciens élèves et d'élèves actuels lui doivent une orthographe et un vocabulaire sûrs et précis. Beaucoup ont sans doute acquis à son contact le dynamisme qui les guide actuellement dans leur vie de tous les jours.


La remise du velo offert par les parents d'élèves.

Mais pourquoi parler de M.PHILIPPE au passé ? Il est toujours présent parmi nous, puisque chaque fois que nous aurons besoin d'un service, il sera prêt à nous le rendre.

Alors, au revoir Cher Monsieur PHILIPPE, à bientôt et "" ac multos anos "".

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Le départ de Soeur Jeanne-Pauline et de Soeur Lucie-Agnès (1988)

Le 27 juin 1988 a eu lieu une manifestation de sympathie et de reconnaissance en l'honneur de soeur Jeanne-Pauline et de soeur Lucie-Agnès, qui quittaient l'école Notre-Dame après 21 années de présence.

Mère Thérèse d'Avila, supérieure générale de la Congrégation de la Providence de Rouen assistait à la cérémonie au cours de laquelle M. Bellengier, directeur de St-Jude et M. Diers, président d'A.P.E.L., rendirent hommage aux religieuses : 
- soeur Jeanne-Pauline fut directrice de l'école Notre-Dame de 1967 à 1975, et après la fusion avec St-Jude elle garda la responsabilité des Jeunesses Mariales ; 
- soeur Lucie-Agnès assura jusqu'à aujourd'hui des services divers, principalement de catéchèse et de surveillance.



Soeur Jeanne-Pauline et Soeur Lucie-Agnès résident maintenant à Templeuve. Mais elles ont accepté de garder la responsabilité des Jeunesses Mariales à St-Jude et Soeur Lucie-Agnès continue d'assurer cette année quelques heures de catéchèse en sixième. 

Toutes deux  passent ainsi chaque semaine une journée dans l'Institution. 

Ce n'est donc qu'un demi départ pour la communauté religieuse de Notre-Dame.

Francis Fournier, chevalier dans l'ordre des Palmes académiques (2009)

Retraité de l'enseignement l'année dernière, Francis Fournier est revenu à l'Institution Saint-Jude pour recevoir les insignes de chevalier dans l'ordre des Palmes académiques des mains de Michel Andrieux, précédent directeur de l'établissement. "Nicolas Carlier, directeur de Saint-Jude et son prédécesseur, Michel Andrieux, étaient heureux, vendredi, de récompenser un homme qui a contribué à enseigner la culture française : Francis Fournier

Francis Fournier, entouré de Nicolas Carlier (à gauche) et de Michel Andrieux, est chevalier dans l'ordre des Palmes académiques.

Ce professeur de lettres classiques, de latin et de grec, qui est entré à Saint-Jude en tant qu'élève en 1954, a enseigné pendant quarante ans, de 1968 à 2008.

Après l'obtention de son baccalauréat de philosophie en 1965, il suit des études de lettres classiques à l'université catholique de Lille et obtient sa maîtrise en lettres latines en 1968.

En 1970, M. Fournier devient professeur à temps complet dans l'établissement où il a passé sa jeunesse. Il raconte volontiers ses souvenirs devant sa famille, ses amis et ses collègues venus en son honneur : « Je garde de bons et de moins bons souvenirs : des coups de règle, une discipline de fer. Mais je me rappelle aussi et surtout de l'esprit de camaraderie, d'un enseignement de qualité et des valeurs morales acquises. L'institution a toujours respecté sa devise : ""Confortare et este vir"", ce qui signifie ""Sois courageux et devient un homme"".  » Michel Fournier est non seulement devenu un homme mais un homme bien et un professeur respecté de ses pairs et de ses élèves comme l'expliquent Alicia, Ariane et Mathilde, anciennes élèves de latin et grec : « Instaurer le dialogue avec lui était naturel. C'était un professeur abordable, toujours de bonne humeur et très serviable  » explique Alicia. Ariane confirme : « On pouvait parler de tout et pas seulement de latin ou de grec : philosophie, littérature, etc. » Toutes trois s'accordent à dire que ses qualités humaines et pédagogiques sont indissociables.

Francis Fournier a reçu la distinction de chevalier dans l'ordre des Palmes académiques. La décoration violette récompense les services rendus à la jeunesse. Plus qu'un enseignant, il était aussi membre du conseil enseignant et membre syndical : « J'ai le sentiment d'une tâche accomplie et pourtant jamais finie. J'ai pu développer et nourrir ma passion de l'enseignement. Aider les élèves à devenir des adultes responsables et tolérants est gratifiant. Je pense que mon devoir est accompli. »

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