Quelques réflexions de Michel Marsh, président d'Armentières Shopping

Michel Marsh aura été le président de l'union commerciale d'Armentières pendant toute la durée des travaux du centre-ville. C'est dire si, pendant ces deux années, sa tâche ne fut pas simple...
Dans quelques jours, il passera la main avant, fin mars, de prendre sa retraite et de céder sa bijouterie. Au moment de la grosse période d'achats de fin d'année, nous lui avons posé quelques questions.

"Cette année, l'union commerciale n'a pas organisé de marché de Noël. Pour quelles raisons ?
« L'année dernière, on s'est retrouvé avec quatre des quinze chalets non occupés à la suite de désistements de dernière minute. Et puis, le vieux débat est revenu sur la concurrence supposée avec les commerçants locaux. Alors, on a décidé de renoncer, cette année. En revanche, on a prévu un jeu concours. Les clients recevront un sac publicitaire contenant, entre autres, des balles de tennis de table marquées d'un numéro. Des lots seront en jeu : des voyages, des jeux vidéo, etc. Il y aura aussi des étudiants de Saint-Jude, vêtus de tee-shirts ""Armentières Shopping"" qui inviteront les passants à entrer dans les magasins du centre-ville. Il y aura aussi la sonorisation du centre-ville et la pose de gros porte-bougies devant les commerçants adhérents.

Le patron de la bijouterie Delattre rend bientôt son tablier de président, avant de prendre sa retraite.


Dimanche, l'ouverture des commerces était autorisée par arrêté municipal. Or, les commerces ouverts pouvaient se compter sur les doigts d'une main. Qu'est-ce-que cela vous inspire ?
« Oui... Je faisais partie de ceux qui étaient ouverts ! Ce que cela m'inspire, c'est que le problème, actuellement, ne vient ni du stationnement ni du parking payant il vient des commerçants eux-mêmes ! Hier (dimanche), les grandes surfaces étaient pleines de monde. Et ici, il n'y avait pas un chat. Je déplore ce manque de motivation des commerçants. »

D'où cela vient-il ?
« Je ne sais pas vraiment. Peut-être qu'ils ne veulent pas sacrifier leur dimanche... »

Et, vous leur en parlez, aux adhérents d'Armentières shopping, de ce manque de motivation ?
« Oui bien sûr, mais quand on fait une réunion... On est... dix ! (NDLR : alors que les adhérents sont au nombre de 73) »

Les travaux du centre-ville sont finis depuis six mois le stationnement payant est en place. Quels bilans en faites-vous ?
« Pour ce qui est du stationnement payant, ce qui est sûr, c'est que ça marche : plus personne ne se plaint de ne pas trouver de place. À part quelques-uns qui ne veulent toujours pas payer 20 centimes. Pour ce qui est des aménagements, beaucoup a été fait pour les bistrots. Le problème, c'est qu'Armentières, ce n'est ni la Côte d'Azur ni la Belgique. Alors, c'est vrai que ça fait un peu désert, parfois. Ce qu'il y a surtout, c'est qu'après deux ans de travaux, tous les clients ne sont pas revenus. Il faut entre un an et un an et demi, pour qu'ils reprennent leurs habitudes. »

Vous arrêtez bientôt vos fonctions ?
« Oui. Comme nous arrêtons notre activité professionnelle fin mars et que nous quittons Armentières, je ne pouvais plus continuer à présider Armentières Shopping. Début janvier, moi et les autres membres du bureau donnerons notre démission. L'union commerciale devra se choisir d'autres dirigeants dans quelques semaines. »"