200 élèves de Saint-Jude à Prague (1994)

C'était génial !!! Le 17 avril, vers midi, à la sortie du Lycée Saint-Jude, rue Denis-Papin, les deux cents élèves, au retour de leur voyage d'études en République Tchèque avaient tous à la bouche : "c'était génial !". "

Partis le 13 avril vers 20 h du Lycée Saint-Jude, ils étaient le lendemain vers 8 h à la douane tchèque, où il fallut patienter deux heures pour contrôle des identités et diverses formalités. Arrivés à 13 h 30 à Prague, six guides étaient ensuite à leur disposition pour leur faire découvrir les charmes de la perle de l'Europe centrale. Au château, le drapeau est hissé. Le président Vaclav Havel s'y trouve donc. Les gardes restent impassibles et posent sans problème, pour la photo. Après la cathédrale Saint-Guy, la descente vers le ""petit côté"", la visite guidée se termine au pont Charles. Les touristes sont nombreux à travers une foule assez dense. Il faut à présent, à l'aide d'un plan de la ville, découvrir par soi-même le chemin de la place Wenceslas. Mission accomplie gour tous, ce qui permet d'effectuer la photo de l'ensemble du groupe au pied de la statue de Wenceslas. Et c'est le départ ensuite pour la Bohème où le groupe se divise en trois lieux d'hébergement.

Une surprise de taille au repas : il n'y a pas de dessert ! Telle est la tradition en Bohème.

Le lendemain, jeudi 14 avril, l'ensemble du groupe se retrouve à l'église réformée de Prague pour assister à une conférence donnée par Milos Rejehrt, un ami de Vaclav Havel, pasteur protestant. Dans un français très correct, Milos donne son témoignage sur l'évolution récente de son pays, ses souvenirs du lycée, le printemps de Prague, puis la normalisation, la charte de 1977, la révolution de velours et la partition depuis le 1"" janvier 1993. Lors du débat qui suivit, il évoqua les réalités quotidiennes actuelles et les problèmes du moment : l'insécurité, l'arrivée de populations étrangères, la transition du communisme au libéralisme.

""Avant, on avait du travail, de l'argent mais pas grand chose dans les magasins"", disait-il. ""Aujourd'hui, les magasins se multiplient, les vitrines sont garnies, mais le pouvoir d'achat très limité (salaire moyen actuel : de 1.500 à 2.000 francs par mois).""

Pendant les moments de temps libre, chacun découvre ensuite la ville selon ses centres d'intérêt. Les uns partent voir le mur de John Lennon, les autres préfèrent se promener dans le quartier juif. D'autres encore expérimentent le service et la qualité de la gastronomie des Mac Do de Prague. Pour 20 francs : 1 grande frite, 1 double cheese burger, 1 coca géant et 1 glace...

Un bref passage aux lieux d'hébergement, puis c'est le départ pour découvrir les spécificités des soirées festives au pays des Sudètes.

Le lendemain vendredi, visite impressionnante du camp de concentration de Tirezin le matin où 320.000 détenus séjournèrent avant de décéder sur place du fait des conditions de vie ou d'être dirigés vers les camps d'extermination. La visite des cellules, de l'infirmerie, des cachots, de la salle de bain, des cours permirent de découvrir concrètement la vie quotidienne du camp.

L'après-midi, objectif Usti, une ville de 400.000 habitants au nord de la Bohème dans une région très pittoresque : ""la porte de Bohème"". A travers les monts de Bohème, nous découvrons les vignes, les plantations d'abricots, les cultures de houblon... L'occasion d'évoquer l'évolution lente de l'agriculture tchèque toujours organisée en coopérative. L'usine chimique de Lovoritse permit, quant à elle, d'appréhender les réalités industrielles. On y est passé de 3.000 à 2.500 ouvriers. Les Autrichiens ont racheté le secteur engrais de l'usine, les Allemands le secteur fibres synthétiques, le reste de l'usine est toujours entreprise d'Etat mais avec une association d'actionnaires et une organisation interne plus dynamique et responsabilisante. Pour parvenir à Utsi, un pont de 3,20 m oblige les cars de quatre mètres à rebrousser chemin et envisager un autre itinéraire.

On parviendra à Usti un peu plus fard que prévu mais chacun disposera de suffisamment de temps pour faire le plein de souvenirs et de cristal de Bohème.

Après Usti, l'ensemble du groupe se retrouve à la maison des jeunes où la salle de spectacle a été transformée en salle de restaurant pour 200 convives. Le service est un peu long mais la tenue des serveuses très ""mini"" fait que nul ne se plaint. Suite à ce repas gastronomique, quelques remerciements sont adressés à nos amis tchèques puis c'est le retour...

Comme l'exprimait Christian Defebvre, professeur du Lycée Saint-Jude, dans l'autocar à la fin du voyage, ""un voyage est toujours une rupture, c'est une autre façon d'apprendre. Chacun est amené à s'ouvrir, à admirer, à se responsabiliser. Le voyage est source d'énergie et c'est l'école de la vie"".

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