Bernard Théry, chevalier des palmes académiques

L'abbé Crémer, ancien directeur de Jean-XXIII et de l'École de professeurs, a remis vendredi 22 mai au lycée Saint-Rémi de Roubaix les insignes de chevalier dans l'ordre des Palmes académiques à Bernard Théry. "La cérémonie s'est déroulée en présence de M.Deleersnyder, directeur diocésain, de Jean-Pierre Huyghe, président du CA de Saint-Rémi et de M.Rohart, directeur du lycée.
Formateur à l'École de professeurs de Lille et à l'IUFM Nord-Pas-de-Calais, Bernard Théry a accompagné de nombreux collègues dans l'apprentissage du métier.

Bernard Théry a été professeur de lettres classiques au collège de Marcq de 1969 à 1991, puis au lycée Saint-Rémi de 1991 à 2007.



Il est l'auteur d'ouvrages pédagogiques dont le Guide Belin du professeur de français. Ses collègues et amis sont venus très nombreux le féliciter pour cette distinction bien méritée.
Philippe Crémer lui a rendu un hommage pour son enthousiasme, sa personnalité riche et colorée. Bref une belle figure d'homme et de prof': « Bernard même si tu es aujourd'hui rayé des registres de l'Éducation nationale, il a quelque chose que tu emportes avec toi, c'est toi tel que t'ont fait devenir, tes élèves, tes collègues, tes rencontres, tes découvertes, tes travaux, tes bonheurs et tes peines. Les palmes que tu reçois ne te changent pas. » Le chevalier, Bernard Théry, a disserté sur le beau métier d'enseignant : « Vous savez à quel point il en faut du tonus dans notre métier. J'ai toujours pensé que c'était prendre la défense des plus pauvres que d'exiger un climat de travail en classe qui permette aux élèves les plus lents d'entendre le professeur. Les plus riches, malins, intelligents s'en sortent toujours mais, pour la grande majorité des jeunes, le calme et la concentration sont indispensables ».
Il a pensé à ses collègues : « Je ne sais pas ce qui sortira de la prochaine réforme de la formation des maîtres. Mais je crois indispensable d'équilibrer savoir universitaire, pédagogie et didactique ».
Enfin, il a fait quelques confidences plus personnelles : « Pour mon plus grand bonheur, j'ai obéi dans ma carrière à des femmes : Tante Yvette, ma première directrice de colonie de vacances, toutes ces responsables de stage à l'UFCV où j'ai tant appris, Mme Kuckzinska, notre formatrice de formateurs à l'EDP, et ces collègues qui m'ont accompagné sur le chemin des recherches : Yvette, Sylvette, Antoinette, Colette, Élisabeth..., les inspectrices et formatrices. Merci à elles toutes ».
Et il n'a pas oublié d'associer à cet hommage son épouse Thérèse : « Cette médaille elle la mérite au moins autant que moi pour tout ce qu'elle a accompli pendant sa carrière, et pour tout ce qu'elle m'a permis de faire. Sans elle, je n'aurais jamais pu me consacrer autant à mes tâches de formateur et de professeur. Sans son amour, sans son aide quotidienne et matérielle, culinaire, sans sa compréhension, et sa complicité intellectuelle, il n'y aurait jamais eu de Bernard Théry formateur et auteur... ».
L'enseignant aujourd'hui retraité ne s'ennuie pas. Il s'est engagé dans une association et a incité l'auditoire à en faire autant : « Pour terminer, je voudrais lancer un appel en faveur d'une association avec laquelle j'enregistre des livres pour les aveugles : il s'agit d'E.C.A., Enregistrement à la carte pour les aveugles ».

 

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