Ceux qui nous ont quittés (1988)

C'est avec regret que nous apprenons le départ de nos amis et collègues...

M. Raymond Philippe
ancien professeur à St-Jude de 1946 à 1986.

Moins de deux ans après avoir pris une retraite bien méritée, M. Raymond Philippe nous quittait pour la maison du Père le 7 mars 1988.

Après quarante ans de bons et loyaux services, il n'avait pas abandonné tout à fait sa chère Institution, puisqu'il y revenait fréquemment pour aider à la Catéchèse en 6° et apporter à ce même niveau un soutien en français.

Il priait souvent et faisait souvent prier ses élèves. Souhaitons que tous ceux qui l'ont connu prient à leur tour pour le repos de son âme en ayant de temps à autre une pensée pour lui.

M. Jean-Loup Coustenoble
Membre du personnel d'entre tien de 1982 à 1988.

Le 24 avril 1988 disparaissait brutalement M. Jean-Loup Coustenoble victime d'un tragique accident.

Il était arrivé à Saint-Jude en février 1982 pour reprendre le poste de son oncle Fernand Coustenoble et assurer la charge de plombier- sanitaire et chauffagiste.

Nous garderons en mémoire sa disponibilité et son désir permanent de rendre service. Lorsque la température était froide l'hiver, il surveillait avec grand soin les différentes chaufferies pour «élèves et professeurs trouvent toujours des classes correctement chauffées dès le matin.

M. l'Abbé Julien Ghesquiere
ancien professeur de 1959 à 1969.

M. l'Abbé Julien Ghesquière nous a quitté le 5 mai 1988. Il était arrivé à St-Jude en 1959, comme professeur de Lettres et avait dû cesser ses fonctions en 1969 à la suite d'un accident cardiaque.

Tous ceux qui ont eu la chance d'avoir l'Abbé Ghesquière comme professeur de Français, de Latin ou de Grec, se souviennent de lui. Il est des professeurs qui marquent leurs élèves et laissent sur eux une telle empreinte qu'ils deviennent des visages gravés à tout jamais dans les mémoires. L'Abbé Ghesquière était bien de ceux-là.

Très cultivé, épris d'histoire et de littérature, connaissant parfaitement les langues anciennes, celle de Sophocle et de Virgile (dans ses dernières années il s'était mis à étudier l'Hébreu), il était un excellent pédagogue et savait communiquer à ses élèves sa passion pour les matières qu'il enseignait. Ceux qui ont appris avec lui le Grec se souviennent sans aucun doute des cours où il traduisait quelques passages de la comédie d'Aristophane, Les Nuées. Le grec devenait bien une langue vivante et il était le premier à rire de bon coeur des plaisanteries du poète comique qui parodiait les leçons de Socrate.

Travailleur infatigable, débordant de dynamisme, il était aussi exigeant avec les élèves qu'avec lui-même et avait une foi profonde et rayonnante.

L'Abbé Ghesquière, en fait, était un passionné : lui qui donnait à ses élèves le maxime "age quod agis", fais bien ce que tu fais, n'a pas seulement .bien fait ce qu'il faisait, il l'a fait avec passion et amour, dans le souci constant d'atteindre la perfection.

L'Abbé Ghesquière est allé rejoindre le Père Eternel. Quel plus beau témoignage de reconnaissance à Dieu que son testament dont quelques passages furent lus à l'homélie au cours de la messe de ses funérailles :

"Pour mes parents qui m'ont aidé à porter un regard de foi sur le monde et la vie,
Pour avoir été appelé au sacerdoce où j'ai été heureux,
Pour avoir été voué au ministère de l'éducation chrétienne,
Pour les amitiés rencontrées, pour les religieuses du Bon Pasteur,
Pour la bonté miséricordieuse du Seigneur..
Je me remets avec confiance à son jugement. "

M. l'Abbé Ghesquière, vous avez consacré votre vie aux autres, au nom des élèves qui vous ont connu et aimé, permettez-moi, vous qui m'écoutez, de vous témoigner aussi ma reconnaissance et de vous dire merci.