Marie-Madeleine Delbecque, marraine des choristes

Pour présenter musicalement la commune, on pourrait écrire : Armentières, ville des chorales. Pour présenter celle qui accompagne nombre d'entre elles au piano, on pourrait décrire : Marie-Madeleine Delbecque, marraine des choristes armentiérois... depuis près de 65 ans ! Rencontre. "

Dans sa maison de la rue Nicolas-Leblanc, Marie-Madeleine s'est installé un espace de vie en plain-pied du fait de ses douleurs articulaires.

Son piano, un quart de queue, trône dans la première pièce. Dans la deuxième pièce en enfilade, son lit une personne, puis la cuisine et la salle de bains.

Marie-Madeleine devant les affiches de remise d'aubes au Petits Chanteurs à la Croix de bois (1957).


Pas de cadre sur les murs. Comme décors, une photo représentant ses parents, posée sur le lit à côté d'un ours en peluche blanche, deux dessins d'enfants, trois ou quatre photos d'elle, d'autres peluches, trois boîtes de fer aux motifs de dessins animés de Walt Disney. Un décor qui lui ressemble : organisée et droite, avec une pointe de fantaisie qui transparaît dans le sourire.

Sa vie, elle l'a retranscrite sur des cahiers, dans des classeurs, pas à la façon journal mais chronologiquement. avec sa belle écriture enliée. Ses archives (photos, affiches, programmes, articles... de ce qui a trait à sa carrière musicale, entre autres) sont classées dans des pochettes rangées dans des armoires...

C'est Auguste Paray qui lui a proposé d'accompagner les choristes qu'il avait réunis pour interpréter l'Oratorio de Jeanne-d'Arc, le 18 mars 1939, à Gambetta. C'était avant la création du Choral armentiérois (1945). « J'y étais alors... et j'y suis encore. » Le Cercle vocal de la Lys a été fondé en 1964. « Je l'ai intégré en 1969 jusqu'en 1976, j'ai dépanné en 1989, j'ai repris en août 2008... et j'y suis encore. » Marie-Madeleine accompagne aussi la chorale des aînés « Chantons ensemble » depuis juin 2000, « et la messe à Saint-Louis tous les dimanches depuis 1989 ». La liste s'allonge : à l'église Notre-Dame, la pianiste a créé la Chorale des Petits Chanteurs à la croix de bois (d'avril 1954 à 1964) la chorale des enfants et la chorale Notre-Dame du Sacré-Coeur (de 1944 à 1974).

Professionnellement, Marie-Madeleine a enseigné le piano et le solfège à l'école de musique de 1940 à 1986 dans les écoles (le chant et le solfège) : à Sainte-Thérèse, pendant 41 ans, Saint-Bernard, 32 ans, Sainte-Anne, Institut familial, Saint-Jude, Saint-Charles, Saint-Nicolas, Saint-Louis. Elle a gardé des dessins de ses élèves. Parmi les choristes qu'elle accompagne aujourd'hui, elle en a connu certains enfants, « comme Aymé Taccoen » ! Rue Nicolas-Leblanc, elle a donné des cours particuliers à... des dizaines d'enfants et adultes.

Marie-Madeleine ne veut pas avouer son âge. On le devine quand on apprend qu'elle a fréquenté « l'école de musique d'Armentières, gratuite, en 1930 » après que sa marraine, qui lui a donné les premières leçons de piano, a dû arrêter.

Elle est encore au conseil d'établissement de l'école de musique, elle accompagne le Choral armentiérois, le Cercle vocal, Chantons ensemble « dans la bonne entente. Je n'accepterais pas qu'il y ait des critiques de la part de l'un ou de l'autre.

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