Un adolescent en temps de guerre

« On avait une vie normale sauf qu’on ne bougeait pas beaucoup », se rappelle René Knockaert. Il se souvient avoir vécu « au jour le jour ». « On ne pouvait pas aller sur la côte à cause des soldats. Pendant les vacances, on faisait un peu de sport et des balades. J’ai aussi fait du théâtre. J’étais aussi le responsable, pour le collège, de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC). On organisait, hors du collège, des cercles d’études. Grâce à cela, j’ai eu des contacts avec des élèves de Saint-Jude et on a fait des campings pendant les vacances. J’allais aussi beaucoup au cinéma. Tout le monde écoutait Radio Londres et on en parlait librement en classe. Certains avaient leurs parents dans la Résistance ou étaient dedans. »

Les bals étaient interdits et un couvre-feu était imposé à tous. « Nous allions quand même les uns chez les autres et on organisait des surprise-parties. On écoutait du jazz, on buvait de l’alcool, on dansait… »