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Catégorie : Vie de l'Institution
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Publication : vendredi 16 October 2015 22:08
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Écrit par En Famille - Décembre 1982 - Soeur Jeanne-Pauline, Directrice de l'Ecole Notre-Dame de 1967 à 1975.
Le N' 7 de "En Famille, Spécial Centenaire" s'est voulu très complet, je n'ai donc pas l'intention d'y ajouter quoi que ce soit, mais seulement souligner queleques traits particuliers qui permettront de mettre en lumière les efforts de ces 10 dernières années. Il faudrait d'ailleurs des "Livres" pour relater toute l'Histoire de St Jude, tant elle est dense à tous les points de vue et, afin de rendre hommage à ceux qui l'on façonnée, et vécue durant de si longues années !
C'est à l'occasion du Centenaire exact de l'Institution que l'on a célébré, en Novembre 82 ' une Messe Solennelle, en l'Honneur de St Jude, son Patron.
Et ... c'est en Octobre 72 qu'une première Réunion fut annoncée en vue de la restructuration des Ecoles d'Armentières (pour ce qui nous intéresse, celles du Secteur Ouest) autour de St Jude.
Après d'innombrables rencontres, de beaucoup de personnes concernées, l'Année 1975 voyait la fusion, avec St Jude, de l'Institution St Bernard et de l'Ecole NotreDame : 2 C.E.G avec des classes primaires et maternelles. A elle-seule, l'Ecole NOTRE-DAME, comptait 10 c sses au cours complémentaire - 5 classes primaires - et 3 classes maternelles (ces dernières étaient mixtes, bien sûr). En 1975, la mixité devint générale dans toutes les classes des Ecoles du Secteur et d'Armentières. Il est vrai qu'auparavant quelques Jeunes Filles de St Bernard avait eu la possibilité de faire leurs classes terminales à St Jude. Elles étaient peu nombreuses : 3 en 57/58 me dit l'une d'elles, actuellement Professeur à St Jude (Elle se trouvait seule en Sciences Expérimentales parmi 22 Garçons) Comme vous savez, c'est en 66 que la mixité devint nécessaire par suite de la fermeture des classes terminales à St Bernard. En même temps, l'Institut Familial, dépendant jusqu'alors des Dames Bernardines (parties en 70) était dirigé par les Soeurs de Providence. Il prenait de l'extension et s'agrandissait au 16ter rue Lamartine. Tandis que les Ecoles maternelles se rassemblaient dans les locaux de l'Institution St Bernard (rue Nationale et rue Lamartine).
Un peu à la fois, au.cours des années 75 à 82, au prix de vrais sacrifices parfois! les regroupements s'opéraient.
Toutes les Familles dont les enfants ont fréquenté les Ecoles du secteur connaissent ces évènements pour les avoir vécus.
A présent, quant à moi, je crois que c'est une Réussite !!
Les choses de ce monde n'ont de valeur que si elles sont marquées du PRIX que l'on y met et du temps que l'on y consacre.
Je remonte donc à 72 : Tel un monument qui prend de l'âge, sans rien lui enlever de son Prestige mais qui a besoin ici et là, d'un peu de ciment et de matériaux neufs pour lui redonner sa grande prestance, St Jude avait besoin du ciment de la compréhension des classes sociales, des efforts de rénovation et de l'apport d'éléments nouveaux pour que la 1 re pierre du 2e Centenaire, comme le disait Monsieur Maurice Schuman dans son discours du 20 juin" soit assise sur des bases solides". Il a fallu donc ces quelques 10 ans passés de 72 à 82 !
Chacun, à sa place, a fait de son mieux et malgré les vicissitudes de L'époque actuelle, des Travaux (construction de classes spécialisées à Notre-Dame) des aménagements, des embellissements purent être effectués.
Pour vous parler spécialement de l'Ecole NOTRE-DAME, je me permets de remonter encore de 5 années au delà.
Aidées d'un Comité, compétent et dévoué, les Soeurs de Providence, arrivées en 67, ont travaillé à poursuivre l'impulsion donnée par les Dames Bernardines qui les avaient précédées. Celles-ci avaient obtenu déjà le Contrat Simple : ce qui était appréciable, mais n'enlevait rien à la nécessité de continuer un effort constant quant à l'entretien des locaux scolaires. Faisant face aux mêmes difficultés pendant 2 ans, nous avons compris combien il leur avait fallu de courage !
Comme elles, avec le soutien du Comité Familial Scolaire qui nous assurait de moyens financiers (Kermesses, fêtes scolaires, etc) nous avons pu maintenir les locaux dans un état satisfaisant d'accueil et de propreté.
En 69, nous avons obtenu le Contrat d'Association. Il nous venait bien à point ! il nous permettait d'entreprendre de grosses réparations : (toitures, peintures intérieures et extérieures) mais pendant 2 années encore les travaux d'entretien devaient se poursuivre !
C'est en 1971 que deux de nos gestionnaires : Messieurs Courdain et Béghin G. se portèrent caution afin d'obtenir un prêt indispensable à l'installation du chauffage central. Nous les assurons encore de notre indéfectible reconnaissance.
Le travail coûta des millions ... la dernière échéance date de septembre 75.
Monsieur le Directeur de St Jude rencontré un jour (début 72. je fais appel à votre mémoire) me dit : "Faites une belle Ecole... en vue de l'avenir ... C'était clair !!!
Avec 2 années de plus, 75 à 77, deux grands projets eussent été réalisés : 3e toiture (qui recouvre actuellement 5 classes de 6e) et les préaux) mais on ne pouvait plus attendre !
Il fallait aussi se conformer aux nouvelles exigences pédagogiques : Sessions - matériel, au moins le minimum requis ! renouvellement des livres scolaires etc. (si les livres mis alors au rebut, pouvaient parler ! )
L'Ecole Notre-Dame n'était pas fin-prête pour la fusion ! mais nous ne voulions pas arriver, les mains vides, dans le grand ensemble de St Jude !
En 1977, les Religieuses devaient quitter "Notre-Dame", comme celles de l'école Ste Thérèse d'Avila étaient parties en 76.
Monsieur le Directeur d'alors, Monsieur Holvoet alla voir, (un jour d'hiver) la Mère Générale à Mesnil-Esnard et il obtint le maintien des Soeurs pour St Jude ... il faut peut-être signaler ici que déjà, une Soeur de la Congrégation de la Providence est Professeur de philosophie depuis Septembre 70 à St Jude ! Tous les Elèves des classes terminales connaissent Soeur Marie-Noëlle et apprécient son Enseignement !!
Pour nous, à Notre-Dame devenue annexe de St Jude pour les classes de 6e et 5e, les occupations ne manquent pas. Ayant cessé la Direction en 1975, je n'ai pas perdu pour autant le souci d'Eduquer.
Monsieur de Gournay exerce très bien sa fonction de Directeur de Division. Personnellement, je veux parler de ce qui me tient le plus à coeur : c'est la formation chrétienne des Jeunes surtout par le moyen du Mouvement J.M. (Jeunesses Mariales) Ils se tournent vers Marie, Mère de l'Eglise et de tous les hommes, pour apprendre d'elle quelles sont les Vrais Valeurs indispensables à notre monde d'aujourd'hui, affin de vivre un christianisme authentique pour être un ferment d'amour, de Justice et de Vérité dont nous avons tous tant besoin !
Ce sont ces "valeurs spirituelles prioritaires" dont parlait Monsieur Bellengier, le Directeur actuel de l'Institution St Jude, dans son discours d'inauguration des fêtes du Centenaire.
Si les J.M. ont pris naissance à Notre-Dame, le M.E.J. (Mouvement Eucharistique des Jeunes) fonctionnait à St Bernard avant 75. Les deux mouvements se sont rejoints à St Jude et se complètent. Les Responsables travaillent suivant des méthodes différentes mais avec le même souci apostolique et en plein accord de pensée et d'efforts.
Quant à soeur Lucie-Agnès, c'est le même but qu'elle poursuit par la catéchème et les Surveillances ! Pour elle, surveiller : c'est veiller sur les élèves, leur travail en études ou permanences, leur comportement en récréation etc. C'est une tâche parfois bien difficile et ingrate ! Il y faut beaucoup d'Amour et de Courage ... reconnaissons-le.
J'ai parlé de Catéchèse : en 6ème c'est relativement facile. Les enfants sont ouverts, réceptifs et n'ont pas peur de s'exprimer...
Mais, que les Parents (et les Professeurs) n'hésitent pas à offrir leur concours aux Responsables !!!
Faire la Catéchèse, c'est aider (accompagner) les jeunes à approfondir la Foi de leur Baptême et à les faire grandir dans cette Foi. L'aide peut être assurée en Famille, laquelle doit se tenir au courant de ce que font les enfants à l'heure de Catéchèse et faire exécuter les travaux qui ne peuvent trouver place dans une heure par semaine !
Non ! la Foi n'est pas une perpétuelle recherche !
C'est un Don gratuit de Dieu, reçu une première fois au Baptême, qu'il faut demander et recevoir chaque jour et, de jour en jour, le faire grandir et se développer dans le contexte de la vie, par l'Etude de l'Evangile, la compréhension de la doctrine chrétienne et la Réception des Sacrements.
Mais, je veux arrêter là, car sur ce sujet on ne tarirait pas !
Que St Jude fête donc dans la Reconnaisance et la Joie ses 100 ans et continue de former des hommes et des femmes, chrétiens vivants et authentiques, pour le Centenaire à venir !
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Catégorie : Vie de l'Institution
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Publication : vendredi 16 October 2015 22:04
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Écrit par En Famille - Janvier 1980 - soeur Jeanne-Pauline
Il y eut en Mars, Mai et Juin, la Réception officielle de 18 nouveaux dans le mouvement : 7 garçons et 11 filles.
La fête du 25 Mars (I'Annonciation) offrait aux jeunes une heureuse coïncidence pour dire OUI à ce que demande le Mouvement Marial avec la Célébration du OUI de la Vierge à l'envoyé de Dieu qui lui demandait d'être la Mère de son Fils !
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La réception de Mai a revêtu un caractère tout spécial: en effet, elle s'est faite le 1er Mai, au cours d'un Pélerinage à Lisieux en passant par Bon Secours-Les-Rouen et Mesnil Esnard où se trouve la Maison-Mère des Soeurs de la Providence. C'est dans notre Chapelle qu'eut lieu la Cérémonie en présence de la Révérente Mère Thérèse d'Avila, réélue Supérieure Générale depuis la veille.
Je laisse à quelques participants du voyage, le soin de donner leurs impressions :
«De Lisieux, nous avons visité la belle Basilique où se trouve une relique précieuse de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus ; nous avons eu une Messe à la crypte ; puis la Chapelle du Carmel où Thérèse a passé une grande partie de sa vie : là, nous l'avons beaucoup priée ! Nous sommes allés aux Buissonnets, nous y avons vu différents objets ayant appartenu à Thérèse ; nous avons parcouru le jardin où elle a demandé à son Père la permission d'entrer au Carmel à quinze ans ! Ce qui nous a frappé, c'est qu'une fille si aimée, si choyée, ayant tout le nécessaire, ait su abandonner son confort pour une vie toute simple et si pauvre au Carmel... Il fallait qu'elle ait un Amour formidable du Seigneur !
A Mesnil Esnard, nous étions sept à être reçues dans le Mouvement J.M. La réception eut lieu au cours d'une belle M sse en la Chapelle des Soeurs de la Providence... et nous avons eu la chance de recevoir notre médaille des mains de Mère Thérèse d'Avila. Soyons fidèles à notre engagement !
A Bon Secours le temps était maussade mais notre prière à l'intérieur de la Basilique n'en a été que plus fervente et un Prêtre nous a expliqué les origines du Pélerinage et de cette magnifique Basilique. »
Le 22 juin, ce fut la Réception des 4 derniers venus, qui en avaient d'ailleurs choisi la date. Ils ne voulaient pas partir en vacances sans avoir reçu leur Insigne : la Médaille miraculeuse.
Ce même 22 juin, s'ouvrait l'Exposition «mariale». Il faut l'avoir vue pour en avoir une idée exacte: 16 panneaux dessinés, illustrés, dans leur presque totalité par les J.M garçons et filles qui se laissèrent prendre par l'intérêt suscité - il en venait le mercredi et le samedi après-midi, tant ils avaient envie de faire quelque chose de «beau», et ce fut vraiment beau ! Les garçons eurent le droit à deux panneaux ! avec leur photo personnelle : «Marie est un guide sur , nous faisons route avec Elle», la banderolle qui courait le long des panneaux avait été tracée, coloriée, collée par plusieurs J.M. ensemble ! il fallait voir cette émulation !
Deux élèves de 6e, les «inséparables», vous disent ellesmêmes le contenu de leur panneau : «Pourquoi suis-je entré dans le Mouvement Marial ? ; nous avons choisi ce titre pour l'affiche de l'exposition car nous trouvons que le Mouvement Marial est un mouvement chrétien et donc pas une attraction; nous avons voulu y répondre à l'intention de ceux qui voudraient y entrer et pour qu'ils y réfléchissent avant de s'engager. »
Puis les Thèmes d'année furent également illustrés : «Il suffit d'aimer» - «Vivre» - «Va plus loin».
Ils ont voulu représenter sur affiche la journée passée à Dunkerque, puis celles de Lisieux, Bon Secours, Mesnil Esnard.
Étant dans l'année du Centenaire de Sainte Bernadette, l'Équipe qui en portait le nom a réussi à montrer les épisodes de la Vie de cette PAUVRE petite Bernadette mais si RICHE en sainteté.
Avant d'achever le parcours de l'exposition, il fallait admirer le tableau ravissant des anciennes J.M. au jour de leur Mariage.
Enfin, un extrait de la «Vierge à midi» de Paul Claudel, terminait cette série de tableaux et invitait les Jeunes à «regarder Marie, à la prier et à la remercier».
L'année 79-80 est commencée et déjà les nouveaux apprennent ce qu'est le Mouvement Marial et quelles en sont les exigences, et les efforts que cela suppose, car pour suivre un idéal, il faut faire effort ! Une ancienne J.M. est venue spontanément se proposer pour nous aider; je souhaite que l'exploit soit suivi !
En 1980, aura lieu à Lourdes (les 9-10-11-12 avril) le Pélerinage National des Jeunesses Mariales pour fêter le 150e anniversaire de leur existence. Les J.M. de Saint-Jude sont déjà alertés : souhaitons qu'ils puissent y aller nombreux et fervents.
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Les garçons devant leur panneau
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Un groupe du mouvement marial en visite à l'exposition
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