Deux frères et deux soeurs ont fêté leurs noces de diamant !
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- Catégorie : Que sont-ils devenus ?
- Création : lundi 24 October 2011 12:08
- Publication : lundi 19 October 2015 22:17
Le fait est exceptionnel : deux couples ont fêté en l'espace de quelques heures leurs noces de diamant. C'est en effet le vendredi 5 octobre 1951 à l'hôtel de ville de Ploegsteert et le lendemain, samedi 6 octobre, à l'église Saints-Pierre-et-Paul que deux frères, Jules et Gérard Devroede, ont dit « oui » à deux soeurs, Maria et Odette Talpe, devant l'officier d'état civil, Victor Huys, bourgmestre de l'époque, puis à l'église. "Après leur voyage de noces à Lourdes, les deux couples se sont séparés pour diriger et rendre prospère leurs fermes, « Grande Rabecque » pour l'un, et « La Robardière » pour l'autre.
Jules Devroede et Maria Talpes ont issus de familles d'agriculteurs. En 1948, ils se sont connus sous le chapiteau du cirque Tondeur, implanté dans la pâture Gadenne, près de la Chapelle-Rompue au Bizet. Ils se retrouvèrent à la ducasse de Ploegsteert et trois ans plus tard c'était le mariage.
Jules est né à Ploegsteert, à la ferme la Robardière, le 17 juin 1923. Il a fait ses études à Armentières, à Saint-
Charles d'abord, à Saint-Jude ensuite.
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Gérard Devroede et Odette Talpe entourés de leur grande famille (à gauche). Jules Devroede et Maria Talpe en duo (à droite). |
Le 9 septembre 1943, suite à un bombardement américain, 19 personnes furent tuées dans les alentours et dans la ferme familiale. Parmi les morts, le frère de Jules, Norbert. Parmi les blessés, son autre frère, Gérard. Ce dernier, gravement blessé, restera une année à l'hôpital d'Ypres. Pour l'anecdote, à cause du brouillard, les Américains croyaient se trouver au-dessus du terrain d'aviation de Bondues... En 1947, Jules Devroede s'engage chez les paras pour douze mois. Il fera ensuite deux rappels de trois mois chacun. Il est le président de la section des paras-commandos pour l'entité de Comines-Warneton. Maria a vu le jour à Poperinge le 27 mars 1927. Ses parents tenaient une ferme à Ploegsteert, au gravier de la Muncque. Au début des années soixante, le couple devient propriétaire de la ferme « Grande Rabecque ». L'épouse s'occupait des animaux, le mari veillait sur les différentes récoltes. Ils eurent deux filles, Linda (1953) et Ingrid (1956). La descendance compte six petits-enfants et six arrière-petits-enfants. Le couple est toujours domicilié drève de la Rabecque, dans cette ferme qui ressemble à un petit château, la « Grande Rabecque ».
Gérard Devroede et Odette Talpe. Issus de familles d'agriculteurs, Gérard Devroede et Odette Talpe se sont connus début 1950. Gérard, à l'âge de 14 ans, gravement blessé suite à un bombardement américain, a été hospitalisé à Ypres, durant un an. Le bourgmestre de l'époque, M. Talpe, rendit souvent visite au jeune Gérard et parfois accompagné de sa jeune fille Odette. Leur histoire s'est concrétisée le 5 octobre 1951.
Gérard a vu le jour à Ploegsteert, à la Robardière le 1er janvier 1929. Après le bombardement de septembre 1943 et sa grave blessure, il se remettra après de longs mois. Le couple a rendu prospère la grande ferme familiale d'agriculture et d'élevage.
Gérard Devroede s'est aussi lancé dans la politique locale. En 1970 il est élu conseiller communal de Ploegsteert-Le Bizet. Il précisa que son vote a été important pour la construction de la salle des sports à Ploegsteert, rue de Messines. Après la fusion des communes, il se présenta une dernière fois comme conseiller en 2006 ; il ne lui manqua qu'une dizaine de voix pour passer à nouveau. Il est également très grand chasseur. Chez les Devroede, on est chasseur de père en fils. Gérard est spécialiste de la chasse aux renards car l'animal est porteur d'une maladie, l'échinococcose. Il possède une autorisation pour le tirer toute l'année car le renard est reconnu nuisible à l'homme.
Odette Talpe est née le 25 février 1928 à Ploegsteert. Elle aida ses parents à la ferme jusqu'à son mariage avec Gérard. Le couple a eu trois enfants, Liliane (1952), Norbert (1955) et Bernard (1962). La descendance compte six petits-enfants et une arrière-petite-fille.
Les jubilaires ont cédé leur ferme il y a quelques années à Bernard et sont désormais domiciliés rue du Touquet au Bizet."