« Nic Nac » : 2 voix, un bugle et une guitare pour de savoureuses ballades

Détails
Catégorie : Que sont-ils devenus ?
Création : mercredi 5 January 2011 10:52
Publication : dimanche 18 October 2015 22:16

« Nic Nac », c'est le nom de ces petites friandises belges, biscuits rigolos nappés de sucre glace coloré. C'est aussi celui du nouveau trio qui vient de sortir son premier disque. Six chansons et autant de petites bulles aux textes pleins de malice poétique et aux mélodies délicates servis par la magnifique guitare de Fred Cretel, le bugle et la trompette de Laurent Schricke et les voix de Faustine Dubois et de Fred. "Ils se sont rencontrés il y a quelques années, au sein du groupe Kozakine.

Lui jouait de la guitare et elle faisait les choeurs. Depuis deux ans, les Armentiérois Frédéric Cretel et Faustine Dubois travaillent ensemble pour élaborer un projet plus personnel. « Nous voulons faire des chansons qui seraient comme des bulles posées sur la dureté du monde », résume Faustine.
Une guitare, deux voix qui se marient merveilleusement, et un bugle - celui de Laurent Schricke - qui fait office de troisième voix, chaude et enveloppante, suffisent à faire voleter ces petites bulles. Dans ces chansons, il y a comme un parfum d'enfance. Les mélodies paraissent couler de source, posées sur un picking de guitare, des accords jazzy, des arpèges et des lignes de basse. Une oreille de guitariste entendra la maîtrise parfaite de Fred Cretel, les doigtés de la main gauche qui écartent l'auriculaire à trente centimètres de l'index pour trouver l'ornementation qui fera toute la différence, la danse du pouce de la main droite qui fait la basse tandis que les autres doigts chantent leurs arpèges tout seuls dans leur coin. Mais les prouesses techniques ne valent que si elles ne se remarquent pas.
Et c'est bien le cas. Ce qui est mis en avant, ce sont les voix enchanteresses de Fred (il y a du velouté à la Henri Salvador dans ce timbre-là) et de Faustine (espiègle, cristalline et juste jusque dans les suraigus) et le bugle de Laurent s'entremêlent à merveille pour nous raconter des petites histoires avec des mots simples et bien choisis. Il y a le regard posé par une jeune femme, juste après une rupture, sur la photo d'une balade dans Les tulipes à Rotterdam et qui lui révèle bien des choses. Cruel mais amusant et enjoué. Il y a l'éphémère des choses qui passent et disparaissent comme les traces sur le sable à marée basse et qui donnent le goût du sel au bout des lèvres.
Il y a Miss Miel une petite fille qui chante et qui danse sur une merveilleuse mélodie interprétée par une Faustine qui, quand elle ne fait la chanteuse, fréquente d'autres petites filles qui lui confient toutes ces choses qu'on dit à une psychomotricienne. Il y a la très drôle 100 % latex qui parle des femmes baudruches dont, à la fin, l'air finit par quitter leurs rondeurs. Il y a enfin Levant une lente très lente chanson qui s'accommoderait de la torpeur de quelque plage tropicale et qui raconte les relations de passage, le doute qu'inspire ce qui passe et qui nous quitte.

Fred Crétel et Faustine Dubois entremêlent leurs voix joyeusement sur les six chanson de leur CD.


Pour terminer leur très sympathique voyage, les trois Armentiérois ont choisi une version dépouillée d'une chanson de Richard Gotainer, Youpi c'est l'été. « On a fait cette chanson-là parce que ma chérie, Gaelle, trouve que c'est la plus belle chanson d'amour », explique Fred. Vrai que, avec ses mots enfantins et faussement ingénus, l'ami Richard Gotainer nous avait livré là l'inventaire des plus jolis mots qu'on peut lancer à son chaton, à son bonbon ou à son petit écureuil. Un univers qui, somme toute, ressemble d'ailleurs beaucoup à celui de Nic Nac.

Le disque Nic Nac, réalisé au studio La Fabric de La Madeleine par Fred Kandey, est disponible à la Boîte Defer à Armentières. Nic Nac est présent sur Facebook et sur MySpace. Les trois artistes comptent poser leurs petites bulles de poésie partout où on voudra bien d'elles (cafés, associations, salle de spectacle, etc.).

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