Étoile nordiste 2022 de la culture, Floriane Joseph donne un sacré coup de jeune à la poésie

À 27 ans, Floriane Joseph publie son premier recueil de poèmes aux éditions Sterenn et son second roman est attendu en janvier

Un vent nouveau souffle sur la poésie et il vient de l’Armentiérois : Floriane Joseph y a grandi, à la Chapelle-d’Armentières, et étudié à Saint-Jude. Après un premier roman en 2021, et une Étoile nordiste en 2022, son recueil de poèmes sort ce vendredi.

– Que s’est-il passé pour vous après la sortie de « La Belle est la bête », en 2021, et l’Étoile Nordiste de la culture décrochée en 2022 ?

« Beaucoup et peu de choses en même temps (sourire). Même si l’Étoile Nordiste, décernée par les lecteurs de « La Voix du Nord » et le journal, n’a pas eu d’effet concret immédiat, je négociais à ce moment-là avec les éditions Michel Lafon pour mon second roman, qui sera publié en janvier prochain. Ça m’a certainement aidée. Pour moi, cette distinction a surtout été un bel encouragement à continuer sur le chemin de l’écriture, pour arriver encore plus loin, et c’est ce que j’ai fait. »

– Plus loin, c’est donc ce recueil de poésies, « Tant qu’il restera des corps à étreindre », qui sort ce vendredi. Mais pourquoi des poèmes ?

« Enfant, j’en ai écrit, avant de totalement arrêter à l’adolescence, pour me concentrer sur des nouvelles et mon roman. Et puis, il y a quatre ans, je me suis aperçue que la poésie redevenait populaire, qu’elle pouvait être publiée et qu’il existe aujourd’hui un vivier de poètes et poétesses vivants et magnifiques. J’ai commencé à partager mes poèmes sur Instagram, pour rendre la poésie accessible et populaire, jusqu’à ce recueil qui sort aujourd’hui.

Pour moi, la poésie, c’est comme un petit pain chaud en hiver, qu’on peut lire rapidement quand il fait froid ou qu’on est un peu déprimé. Ça ne prend pas beaucoup de temps et c’est une lumière qui peut nous accompagner toute la journée. Une façon aussi un peu plus directe d’aborder certains sujets d’actualité, ou de parler en douceur de choses pas très douces du quotidien. »

– Votre recueil est aussi un très beau livre, avec calligrammes et effets graphiques de lecture. C’était une volonté de votre part ?

« Avec les éditions Sterenn et la graphiste, j’ai voulu créer un bel objet mais aussi, proposer une lecture ludique. Avant de lire le poème, on voit le dessin et c’est une autre porte d’entrée vers la poésie, pour des collégiens par exemple. La poésie, ce n’est ni compliqué ni abstrait, et j’aimerais que les lecteurs se disent : " Oui, ça peut aussi être pour moi ".

Ce n’est pas ringard ni un monde à part, ça parle aussi des problèmes d’aujourd’hui et ça peut faire partie du quotidien, par petites touches. Comme on entend des chansons à la radio, pourquoi pas des poèmes ? »

Qui est Floriane Joseph?

Dans l’Armentiérois, Floriane Joseph a déjà une petite notoriété. En 2014, l’élève modèle de l’institution Saint-Jude, à Armentières, obtenait en effet son bac L avec la moyenne de… 20,56, la meilleure de toute l’académie de LilleLa Voix du Nord en avait alors déjà parlé à l’époque, avant de la retrouver en 2021, sept ans plus tard, à l’occasion de la sortie de son premier romanLa Belle est la bête.

La jeune femme était alors professeure agrégée d’anglais (déjà !) dans un lycée de la métropole lilloise. L’Étoile Nordiste de la culture lui a été décernée l’an dernier par le journal et ses lecteurs. Aujourd’hui, Floriane Joseph poursuit sa troisième année de thèse en littérature, tout en enseignant à l’Université de Lille. Après la sortie de son recueil de poésie, ce vendredi, son second roman doit paraître en janvier prochain aux éditions Michel Lafon.

« Tant qu’il restera des corps à étreindre », aux éditions Sterenn, 17 €. Disponible au Furet du Nord ou en commande dans votre librairie préférée sur placedeslibraires.fr, ou directement sur le site des éditions Sterenn, sterenn-editions.fr