Dorian, jeune agriculteur fier de son métier, participe à la fête agricole ce week-end à Fleurbaix

Dorian Weillaert fait partie des organisateurs de la fête agricole du week-end à Fleurbaix.

Dorian Weillaert fait partie des organisateurs de la fête agricole du week-end à Fleurbaix. Rencontre avec un jeune agriculteur d’aujourd’hui qui a fait le choix du double emploi.

Être agriculteur aujourd’hui, à seulement 24 ans, c’est comment ? C’est grosso modo la question que nous avons posée à l’un des administrateurs du syndicat des jeunes agriculteurs du canton de Béthune qui organise ce week-end la grande foire agricole dans le centre village de Fleurbaix.

Être agriculteur aujourd’hui, à seulement 24 ans, c’est comment ? C’est grosso modo la question que nous avons posée à l’un des administrateurs du syndicat des jeunes agriculteurs du canton de Béthune qui organise ce week-end la grande foire agricole dans le centre village de Fleurbaix.

Si chaque cas est particulier, pour le jeune Fleurbaisien Dorian Weillaert, c’est le double emploi qui est de mise. Salarié agricole à temps plein chez Deletrez, il est aussi depuis deux ans à la tête, avec sa compagne (la fille de Denis Deletrez), de son exploitation composée de quarante hectares (dix à Fleurbaix et trente à Laventie). Des terres sur lesquelles ils cultivent des céréales et des pommes de terre. Noémie et Dorian ont saisi les opportunités. « Je ne pensais pas forcément m’installer si vite, mais les occasions ne se présentent pas deux fois, il faut savoir les saisir. » Le couple avait acheté la ferme de la rue des Tronchons deux ans auparavant seulement. Noémie est elle aussi toujours salariée à temps plein dans le marketing digital.

Vie plus que bien remplie

Alors oui, Dorian a une vie plus que remplie mais il ne s’en plaint pas. Il a toujours voulu, comme ses grands-parents à Bois-Grenier, devenir agriculteur. Après une scolarité à Saint-Jude qui ne lui convient pas, direction l’institut de Genech. Dès 2015, le jeune agriculteur adhère au syndicat des Jeunes agriculteurs : « Au départ c’était pour le réseau et ça a très bien marché. Nous avons toujours été soutenus et appuyés par nos familles. Le syndicat m’a aussi beaucoup aidé notamment au moment de l’installation parce que c’est toujours difficile de reprendre des terres », mais le seul moyen de développer une exploitation.

Comment fait-il pour assurer avec ses deux emplois ? « En fait, j’ai la chance de pouvoir me libérer quand j’ai besoin d’être sur mes terres. » Dorian peut par exemple passer la matinée chez Deletrez, enchaîner avec trois heures sur ses terres puis revenir chez son employeur. D’autres jours, au contraire, il est à 100 % dans l’entreprise ou à 100 % sur son exploitation. Jusqu’à présent, le double emploi est une nécessité. « Une exploitation de notre taille, avec des céréales, ce n’est pas viable seule. Nous aimerions donc évidemment nous agrandir… » En attendant, il assure les semis et les récoltes lui-même mais profite des prestations du groupement Deletrez auquel il a adhéré pour externaliser l’épandage et les engrais notamment. Un sacré gain de temps.

Ce week-end il sera de la fête à Fleurbaix. « Une fête que nous avons voulu amener dans le centre pour toucher un public plus large. » Une fête avec laquelle ces jeunes agriculteurs, très engagés, espèrent faire découvrir leur métier.