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Catégorie : Professeurs et membres du personnel
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Publication : samedi 17 October 2015 22:41
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Écrit par La Voix du Nord - Lundi 18 janvier 2010
À Houplines, le textile fut l'un des fleurons industriels de la commune...
De nos jours, il reste encore des couturières bénévoles qui confectionnent leurs propres vêtements à l'association du cours de couture. Présidée par Patricia Deledicque, l'association a tenu son assemblée générale jeudi. Afin de perfectionner ses adhérentes, en mai dernier, Brigitte Delestrez a été recrutée comme animatrice de couture, par ailleurs professeur de technologie à Saint-Jude (Armentières). Entretien. "
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Enseignante au collège Saint-Jude d'Armentières, BrigitteDelestrez anime la couture houplinoise depuis mai dernier. |
> Comment s'est passée votre arrivée au cours de couture ?
« C'est une collègue qui a trouvé une annonce dans un commerce d'Houplines et j'ai téléphoné en expliquant que j'avais été professeur de couture.
J'ai eu un entretien avec Mme Deledicque, la présidente, et les membres du bureau qui m'ont senti à l'aise. Elles m'ont posé des questions en rapport avec la couture, mes motivations et mon savoir-faire. On m'a proposé deux mois d'essais en mai et juin. Cela m'a permis de voir si cela m'intéressait avant de m'engager pour une durée indéterminée. Puis on a accepté de me garder et j'ai décidé de rester. La direction du collège (Saint-Jude) a accepté d'aménager mes horaires. Cela s'est très bien passé des deux côtés. »
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Enseignante au collège Saint-Jude d'Armentières, Brigitte Delestrez anime la couture houplinoise depuis mai dernier. |
> Quel est votre parcours professionnel ?
« Je suis professeur de technologie au collège Saint-Jude, à Armentières, depuis septembre 1992. Avant, j'ai exercé comme professeur de couture au lycée technique Jeanne-d'Arc à Tourcoing, de 1981 à 1991. Et de 1991 à 1992, j'ai fait une reconversion pour devenir professeur de technologie en classe de cinquième et sixième. Avant d'entrer dans l'enseignement, j'ai travaillé trois années en entreprise, chez Gevart, à Merville. À cette époque, je voulais enseigner dans la couture. J'ai fait deux remplacements successifs dans le même établissement de décembre à juin 1981, au lycée Fondation Depoorter à Hazebrouck. Je suis fière de mon parcours professionnel. »
> Quels sont vos méthodes pour l'apprentissage ou le perfectionnement en couture ?
« Les gens amènent un modèle, un tissu, et demandent si la réalisation du vêtement est possible. Je leur indique les bons termes techniques en couture. Il existe des termes techniques, autant les utiliser. Comme ça, tout le monde retient la même chose. Ce sont aussi des conseils que je donne parfois. On modifie des patrons et on regarde si tout va bien. Et les adhérentes n'hésitent pas à recommencer si je leur dis que ce n'est pas fait comme il fallait. Ce n'est pas pour les ennuyer car, lorsque l'on monte un vêtement, c'est dans l'ordre. J'ai même fait découdre des vêtements dès le premier mois de mon arrivée. Je n'ai pas senti de réticence. C'est mon rôle de leur apprendre avec pédagogie. C'est l'avantage d'avoir enseigné. »
> Quels sont vos projets ?
« Lundi (aujourd'hui), j'organise la visite de l'entreprise Façon Lin, à Nieppe, qui propose de découvrir l'itinéraire du lin, depuis la fleur de lin jusqu'à la fabrication du tissu. Le prix de la sortie est pris en charge par l'association. À l'issue de cette visite, nous irons faire un tour au magasin d'usine. J'aimerai bien faire une sortie par an, avec un but et un intérêt pédagogique. »
Contact : Patricia Deledicque, au 03 20 77 35 16.
Agenda : défile du cours de couture, samedi 12 juin, à 19h, à la salle des fêtes, place de la république, à Houplines. "
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Publication : samedi 17 October 2015 22:19
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Écrit par La Voix du Nord - Vendredi 20 novembre 2009 - Marie-Claude Guillement
Pour présenter musicalement la commune, on pourrait écrire : Armentières, ville des chorales. Pour présenter celle qui accompagne nombre d'entre elles au piano, on pourrait décrire : Marie-Madeleine Delbecque, marraine des choristes armentiérois... depuis près de 65 ans ! Rencontre. "
Dans sa maison de la rue Nicolas-Leblanc, Marie-Madeleine s'est installé un espace de vie en plain-pied du fait de ses douleurs articulaires.
Son piano, un quart de queue, trône dans la première pièce. Dans la deuxième pièce en enfilade, son lit une personne, puis la cuisine et la salle de bains.
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Marie-Madeleine devant les affiches de remise d'aubes au Petits Chanteurs à la Croix de bois (1957). |
Pas de cadre sur les murs. Comme décors, une photo représentant ses parents, posée sur le lit à côté d'un ours en peluche blanche, deux dessins d'enfants, trois ou quatre photos d'elle, d'autres peluches, trois boîtes de fer aux motifs de dessins animés de Walt Disney. Un décor qui lui ressemble : organisée et droite, avec une pointe de fantaisie qui transparaît dans le sourire.
Sa vie, elle l'a retranscrite sur des cahiers, dans des classeurs, pas à la façon journal mais chronologiquement. avec sa belle écriture enliée. Ses archives (photos, affiches, programmes, articles... de ce qui a trait à sa carrière musicale, entre autres) sont classées dans des pochettes rangées dans des armoires...
C'est Auguste Paray qui lui a proposé d'accompagner les choristes qu'il avait réunis pour interpréter l'Oratorio de Jeanne-d'Arc, le 18 mars 1939, à Gambetta. C'était avant la création du Choral armentiérois (1945). « J'y étais alors... et j'y suis encore. » Le Cercle vocal de la Lys a été fondé en 1964. « Je l'ai intégré en 1969 jusqu'en 1976, j'ai dépanné en 1989, j'ai repris en août 2008... et j'y suis encore. » Marie-Madeleine accompagne aussi la chorale des aînés « Chantons ensemble » depuis juin 2000, « et la messe à Saint-Louis tous les dimanches depuis 1989 ». La liste s'allonge : à l'église Notre-Dame, la pianiste a créé la Chorale des Petits Chanteurs à la croix de bois (d'avril 1954 à 1964) la chorale des enfants et la chorale Notre-Dame du Sacré-Coeur (de 1944 à 1974).
Professionnellement, Marie-Madeleine a enseigné le piano et le solfège à l'école de musique de 1940 à 1986 dans les écoles (le chant et le solfège) : à Sainte-Thérèse, pendant 41 ans, Saint-Bernard, 32 ans, Sainte-Anne, Institut familial, Saint-Jude, Saint-Charles, Saint-Nicolas, Saint-Louis. Elle a gardé des dessins de ses élèves. Parmi les choristes qu'elle accompagne aujourd'hui, elle en a connu certains enfants, « comme Aymé Taccoen » ! Rue Nicolas-Leblanc, elle a donné des cours particuliers à... des dizaines d'enfants et adultes.
Marie-Madeleine ne veut pas avouer son âge. On le devine quand on apprend qu'elle a fréquenté « l'école de musique d'Armentières, gratuite, en 1930 » après que sa marraine, qui lui a donné les premières leçons de piano, a dû arrêter.
Elle est encore au conseil d'établissement de l'école de musique, elle accompagne le Choral armentiérois, le Cercle vocal, Chantons ensemble « dans la bonne entente. Je n'accepterais pas qu'il y ait des critiques de la part de l'un ou de l'autre.
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