Elias en quête d’une alternance : « Si je n’ai pas trouvé d’ici un mois, je vais devoir quitter la formation »

Pour Elias Ben Ali, la mission était de trouver une entreprise qui accepte de le prendre en alternance

Mardi, un village de l’emploi et de l’entrepreneuriat s’est installé à l’hôtel de ville d’Armentières. Quelque 250 visiteurs s’y sont rendus pour glaner des renseignements ou décrocher un job… ou autre chose, comme Elias Ben Ali, un jeune Armentiérois de 20 ans que nous avons suivi.

Pochette bien garnie sous le bras, Elias Ben Ali arpente les différents stands installés à l’occasion de cette deuxième édition du village de l’emploi et de l’entrepreneuriat organisé à Armentières. Le jeune homme est visiblement motivé et déterminé. Il faut dire que l’Armentiérois, titulaire d’un BTS négociation et digitalisation de la relation clients, suit aujourd’hui une formation en licence professionnelle e-commerce et marketing à Saint-Jude. « Deux jours d’école et trois jours en entreprise, détaille-t-il. Depuis février, je cherche une entreprise. » En vain jusqu’à présent malgré une centaine de candidatures. « Pour lesquelles je n’ai eu que des réponses automatiques, soupire l’étudiant. Mais j’ai quand même décroché quatre entretiens ! »

Une recherche sous pression

Du coup, sa mission du jour, c’était donc de trouver une entreprise en recherche d’un communiquant. Avec une certaine pression. « Si je n’ai pas trouvé d’ici un mois, je vais devoir quitter la formation. Je cherche non-stop et la date limite se rapproche… » Mardi, c’était donc un peu comme une opération de la dernière chance. Elias passe donc de stand en stand, expliquant sa situation, proposant ses services et distribuant son CV. « C’est le centre social, où je suis animateur, qui m’a conseillé de venir pour postuler de manière spontanée. Personne ne m’a rien promis mais j’ai quand même quelques entreprises qui ont pris mon CV. »

Des réseaux

Pas de promesses, donc, mais des prises de contact et un travail sur les réseaux. « Si je ne trouve rien, j’aurai au moins fait du relationnel », sourit à moitié celui qui n’a pas hésité à profiter de la présence du maire d’Armentières pour lui glisser son CV. « Monsieur le maire, je ne peux pas rester dehors, tranquille à attendre ou alors à faire des intérims. C’est pas ça la vie Monsieur. » Bernard Haesebroeck a écouté, pris le CV… Là encore, sans promesse. « C’est une sacrée pression. Là, je suis en pleins partiels, mais j’ai la tête ailleurs. » Mardi, elle était pleine d’espoir au village de l’emploi et de l’entrepreneuriat… Tout comme celles des quelque 250 visiteurs qui en ont arpenté les allées.