Fleurbaix-Comines: deux lycéens commercialisent une clé sans contact multifonctions fabriquée dans le village

Arthur Brion, le Cominois de 18 ans, et Nina Przybylski, la Fleurbaisienne de 17 ans, ont lancé leur marque Patouch pendant le confinement

Éviter tout contact direct grâce à une clef qui s’ajuste à n’importe quelle poignée, c’est ce que proposent Arthur Brion, le Cominois de 18 ans, et Nina Przybylski, la Fleurbaisienne de 17 ans, qui ont lancé leur marque Patouch pendant le confinement. Une clé en laiton fabriquée dans l’usine du village, Atram.

« En se déplaçant tous les jours, nous sommes en contact avec de nombreuses surfaces contaminées. Or nos mains sont l’un des plus grands facteurs de propagation de bactéries. Avec cette clef que vous pourrez toujours garder sur vous, le risque sera limité et cette méthode est plus hygiénique. » Arthur et Nina sont en terminale au lycée Saint-Jude d’Armentières et le confinement leur a donné des idées et l’envie de se lancer. Les deux amoureux ont délaissé leur console de jeux et leur téléphone pour créer leur marque.

Une clé qui permet d’ouvrir des portes, des boîtes aux lettres, de composer son code au distributeur ou sur un digicode mais aussi d’ouvrir une poubelle
Une clé qui permet d’ouvrir des portes, des boîtes aux lettres, de composer son code au distributeur ou
sur un digicode mais aussi d’ouvrir une poubelle.

La marque Patouch, c’est un site Internet Ma clef française qui a vu le jour en quinze jours seulement – les jeunes ont pu compter sur les conseils du papa de Nina, qui est dans le métier, – qui commercialise désormais une clé en laiton qui pourrait devenir indispensable. « D epuis qu’ils ont ce projet, on ne les voit plus », confie plutôt fière la maman de Nina. Et une centaine de clés ont déjà été vendues. Dans la région, mais pas seulement. « Nous avons fait plusieurs envois à Grenoble pour des pharmacies notamment », raconte Nina. « Une autre entreprise nous a aussi commandé un lot de cent clés », explique Arthur. Leur site est consulté dans le monde entier. De quoi donner encore du boulot aux deux lycéens. « Nous allons devoir le traduire en anglais d’ici quelques semaines. »

Mais au fait ces clés, qu’ont-elles de spécial ? Elles sont fabriquées en laiton : « une matière sur laquelle les bactéries ne s’accrochent pas », explique le couple. « Les anciens le savaient puisque dans les châteaux, toutes les poignées de porte étaient en laiton » confirme l’un des dirigeants d’Atram. Elles sont pratiques, puisqu’elles tiennent dans une poche. Et surtout, elles sont fabriquées à Fleurbaix. Par la société familiale de tôlerie industrielle et de découpe laser Atram. « Le concept existait déjà mais nous avons dessiné notre propre clé. »

Deux modèles existent, la classique vendue à 7,92 euros, et la décap, cette dernière comprend en plus, comme son nom l’indique, un décapsuleur, et est vendue à 8,52 euros. Une clé qui permet d’ouvrir des portes, des boîtes aux lettres, de composer son code au distributeur ou sur un digicode mais aussi d’ouvrir une poubelle ou encore d’appuyer sur le bouton d’une sonnette ou d’un ascenseur ou même celui d’une chasse d’eau. Bref, une clé qui pourrait vous changer la vie et qui a permis à un fabriquant local et à deux jeunes lycéens d’unir leurs compétences. Nina et Arthur sont surpris et heureux de l’engouement. « Nous travaillerons cet été s’il le faut. » Une jolie aventure qui est de bon augure pour ces deux futurs bacheliers, qui devraient décrocher le diplôme avec une mention bien, et qui se destinent à des études de commerce.

https ://macleffrancaise.com/

L’entreprise Atram a les capacités d’en produire 50 000 par jour

La société familiale Atram a fêté des trente ans en 2017, elle est dirigée par deux frères, Nicolas et Fabien Wulleput. Depuis quelques jours, elles produit les clé Patouch, une petite production bonus pour le moment pour cette entreprise de douze salariés qui travaille pour des secteurs d’activité très divers : l’alimentaire, le textile, le bâtiment (avec la construction de garde-corps, d’escaliers), la déco (des crédences de cuisine) mais aussi des panneaux publicitaires ou la réparation de pièces de voitures pour les collectionneurs. Une entreprise qui, après un mois d’arrêt d’activité pendant le confinement, a rallumé ses machines. « I l n’y a pas de chômage partiel chez nous, ont travaille en continuité du monde d’avant, mais la crise devrait nous toucher dans les prochains mois, nous devons rester prudents et ne pas nous emballer. » Alors cette clé, c’est un peu du bonus. « Nous avons les compétences et les moyens de s’adapter à la demande. » Pour le moment, la production s’adapte quotidiennement aux commandes mais s’il le faut « nous serons capables de fabriquer 50 000 pièces par jour ».