BTS

Dans la dentelle !

Si Claire Catoire et Pascal Auvé peuvent s'envoler, jeudi, pour New York, c'est grâce au lycée Saint-Jude d'Armentières qui a initié l'événement « The Region of Lille in New York », mais aussi grâce aux partenaires qui soutiennent Expressions dentelle dans cette aventure. C'est le député-maire de Cambrai François-Xavier Villain, mis au fait du projet, qui avait proposé au duo de monter un dossier auprès de l'Assemblée nationale dans le cadre d'une subvention parlementaire pouvant être accordée à des projets retenus en commission et présentés ensuite au ministère de la Culture. M. Villain a en effet considéré que ce projet artistique et culturel entrait dans le cadre de la représentation d'une spécificité du Cambrésis, la dentelle, en tant que « patrimoine vivant  ». La commission de l'Assemblée est semble-t-il allée dans le même sens, puisque le dossier, constitué avec l'aide de son attaché parlementaire, a été retenu...

La styliste et le photographe remercient aussi le maire de Caudry Guy Bricout qui accueillera au Pont des arts, l'exposition à venir lors des Journées européennes du patrimoine, et le dentellier Laurent Bracq qui a offert toutes les dentelles utilisées pour les créations.

Du 4 au 17 avril, la dentelle de Caudry aura pignon sur la 7e avenue à Manhattan

Ils partent ! Jeudi 31 mars 2011, la styliste Claire Catoire et le photographe Pascal Auvé, sous couvert de l'association caudrésienne Expressions dentelles, monteront dans l'avion qui les emmènera à New York.

Du 4 au 17 avril, lors d'une exposition au Fashion institute of technology, dans le cadre de la promotion du Nord-Pas-de-Calais orchestrée par le lycée Saint-Jude d'Armentières, ils porteront haut les couleurs du patrimoine dentellier.

Marc Meurin et la dentelle de Caudry à New York avec des étudiants de BTS

Isabelle Réfouni et Véronique Boone, professeurs à Saint-Jude, peaufinent avec vingt-sept étudiants un séjour à New York, du 17 au 24 avril, pour promouvoir la région. Marc Meurin et Claire Catoire, créatrice en dentelle de Caudry, seront du voyage "Isabelle Réfouni, professeur d'anglais à l'institution Saint-Jude, est l'initiatrice depuis trois ans de cette promotion de la région à New York.

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Quelques réflexions de Michel Marsh, président d'Armentières Shopping

Michel Marsh aura été le président de l'union commerciale d'Armentières pendant toute la durée des travaux du centre-ville. C'est dire si, pendant ces deux années, sa tâche ne fut pas simple...
Dans quelques jours, il passera la main avant, fin mars, de prendre sa retraite et de céder sa bijouterie. Au moment de la grosse période d'achats de fin d'année, nous lui avons posé quelques questions.

"Cette année, l'union commerciale n'a pas organisé de marché de Noël. Pour quelles raisons ?
« L'année dernière, on s'est retrouvé avec quatre des quinze chalets non occupés à la suite de désistements de dernière minute. Et puis, le vieux débat est revenu sur la concurrence supposée avec les commerçants locaux. Alors, on a décidé de renoncer, cette année. En revanche, on a prévu un jeu concours. Les clients recevront un sac publicitaire contenant, entre autres, des balles de tennis de table marquées d'un numéro. Des lots seront en jeu : des voyages, des jeux vidéo, etc. Il y aura aussi des étudiants de Saint-Jude, vêtus de tee-shirts ""Armentières Shopping"" qui inviteront les passants à entrer dans les magasins du centre-ville. Il y aura aussi la sonorisation du centre-ville et la pose de gros porte-bougies devant les commerçants adhérents.

Le patron de la bijouterie Delattre rend bientôt son tablier de président, avant de prendre sa retraite.


Dimanche, l'ouverture des commerces était autorisée par arrêté municipal. Or, les commerces ouverts pouvaient se compter sur les doigts d'une main. Qu'est-ce-que cela vous inspire ?
« Oui... Je faisais partie de ceux qui étaient ouverts ! Ce que cela m'inspire, c'est que le problème, actuellement, ne vient ni du stationnement ni du parking payant il vient des commerçants eux-mêmes ! Hier (dimanche), les grandes surfaces étaient pleines de monde. Et ici, il n'y avait pas un chat. Je déplore ce manque de motivation des commerçants. »

D'où cela vient-il ?
« Je ne sais pas vraiment. Peut-être qu'ils ne veulent pas sacrifier leur dimanche... »

Et, vous leur en parlez, aux adhérents d'Armentières shopping, de ce manque de motivation ?
« Oui bien sûr, mais quand on fait une réunion... On est... dix ! (NDLR : alors que les adhérents sont au nombre de 73) »

Les travaux du centre-ville sont finis depuis six mois le stationnement payant est en place. Quels bilans en faites-vous ?
« Pour ce qui est du stationnement payant, ce qui est sûr, c'est que ça marche : plus personne ne se plaint de ne pas trouver de place. À part quelques-uns qui ne veulent toujours pas payer 20 centimes. Pour ce qui est des aménagements, beaucoup a été fait pour les bistrots. Le problème, c'est qu'Armentières, ce n'est ni la Côte d'Azur ni la Belgique. Alors, c'est vrai que ça fait un peu désert, parfois. Ce qu'il y a surtout, c'est qu'après deux ans de travaux, tous les clients ne sont pas revenus. Il faut entre un an et un an et demi, pour qu'ils reprennent leurs habitudes. »

Vous arrêtez bientôt vos fonctions ?
« Oui. Comme nous arrêtons notre activité professionnelle fin mars et que nous quittons Armentières, je ne pouvais plus continuer à présider Armentières Shopping. Début janvier, moi et les autres membres du bureau donnerons notre démission. L'union commerciale devra se choisir d'autres dirigeants dans quelques semaines. »"

Avec une association caudrésienne, les dentelles s'expriment jusqu'à New York

Depuis l'exposition « Claire veut la lune », à Caudry en 2009, l'association Expressions dentelles poursuit son chemin. En avril 2011, six de ses membres, artisans d'art ou créateurs, défendront à New York, à l'invitation d'expatriés « ch'tis », la dentelle et plus largement, le Cambrésis. "Les plus belles histoires naissent souvent de belles rencontres, et d'amitiés. À admirer les robes de mariées exposées en septembre dernier au Pont des arts de Caudry sous le titre « Claire veut la lune », on pouvait concevoir que celle liant Claire Catoire à Pascal Auvé relève du conte de fées. De ces récits qui non seulement finissent bien, mais encore font rêver... L'histoire de l'association Expression dentelles ne fait que commencer, mais déjà, l'aventure s'annonce magique. Depuis sa création et la première exposition autour de la collection de robes créées par la styliste Claire Catoire et des photos réalisées par Pascal Auvé (« La Voix » du 14 septembre 2009), « de nouveaux artisans d'art et créateurs nous ont rejoints. » Preuve de la pertinence d'une telle structure, visant à « promouvoir la dentelle ».

La précédente collection de Claire Catoire avait fait l'objet d'une exposition à Caudry.


Mais il y a plus. En 2009 dans nos pages, Claire Catoire disait vouloir, tout en gardant Caudry pour « port d'attache », « en sortir, aller exposer ailleurs, exposer des créateurs qui utilisent la dentelle et qui voudront nous rejoindre ». OK pour les créateurs. Et pour l'ailleurs ? Conte de fées oblige, ce sera New York.

Là encore, la destination est née d'une rencontre. « On a été sollicités pour participer à un projet d'école à Armentières (à l'institut Saint-Jude, NDLR) or des élèves de la section BTS commercial sont partis l'an dernier à New York pour représenter le Nord-Pas-de-Calais, avec une association de ch'tis new-yorkais. Ils ont concentré leur action sur la gastronomie. Le consulat de France leur a proposé de revenir en 2011 pour proposer autre chose. » Pourquoi pas la dentelle ?

Claire est sollicitée pour exposer sa nouvelle collection de robes de cocktail, mais hors contexte, cela lui semble un peu abrupt : « Comme elle a un esprit, je voulais vraiment qu'elle soit exposée comme je l'entends. Il faut pouvoir en discuter. » On discute aussi au sein de l'association. Et le projet prend de l'ampleur, mûrit jusqu'à devenir « très gros ».

Au final, ce sont six artistes, artisans d'art ou créateurs qui s'envoleront en avril 2011 pour les États-Unis. Outre Claire Catoire et Pascal Auvé, partiront un pâtissier, et trois personnes pour la réalisation de reportages et travail de photographies. Tous exercent leur art dans le Cambrésis.

L'ancrage local n'a rien d'anodin : « L'idée au début était de raconter une histoire par rapport à la dentelle. On a tous grandi, vécu avec elle. C'est notre patrimoine, assure Claire Catoire. C'est intéressant de connaître la vision de chacun, de voir la façon dont ils s'expriment par rapport à cela. » Lorsque la dentelle caudrésienne s'étend au Cambrésis, cela donne au consulat de France new-yorkais, une exposition de robes et des photos qu'elles ont inspirées, et, entre autres, un buffet « aux saveurs du Cambrésis » à l'esprit « dentelles ».

Auparavant, c'est à Cambrai qu'aura lieu la présentation officielle du projet, samedi 18 septembre à la salle de la Manutention, robes et photos y étant aussi exposées, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.

On est ici dans le monde du « haut de gamme » mais « on ne vend rien, ce ne sera que de la présentation nous faisons tous un travail plus ""rationnel"" à côté... On est là pour faire passer un message », explique Claire Catoire. Lequel ? « Là, on le fait pour du beurre, mais c'est un concept qui peut pousser. On veut faire quelque chose de décalé. On est fier d'être nés là, on a envie de s'amuser. » Il était une fois, à Caudry, des dentelles..."

New York en 2011

Vendredi 19 mars au soir, 400 personnes étaient réunies au restaurant scolaire de Saint-Jude pour une soirée cabaret. Elle servait à soutenir le projet de l'association qui prépare un séjour de promotion du Nord - Pas-de-Calais à New York. Forts du succès de cette opération l'an dernier, les étudiants en BTS commerciaux souhaitent la pérenniser, avec l'aide d'enseignantes, Isabelle Réfouni, professeur d'anglais, et Véronique Boone. Comme le projet a pris de l'ampleur, a quasiment doublé par rapport à l'an passé, il leur faut plus d'un an pour le préparer. Le séjour à New York est donc reporté au printemps 2011 et l'association cherche encore des mécènes.



Renseignements auprès d'Isabelle Réfouni au 06 68 75 13 93.