BTS

Des étudiants armentiérois en mission de promotion de la région à New York

Les dix-sept étudiants en BTS commerce international du lycée Saint-Jude d'Armentières sont de retour de leur mission d'une semaine à New York. "Ambassadeurs des produits et savoir-faire régionaux, ils avaient emmené Marc Meurin, seul chef doublement étoilé de la région. Durant une démonstration et dégustation au Culinary Institute, il a notamment présenté un hamburger de foie gras au pain d'épices mémorable. Il a assuré le cocktail dînatoire Chez Benoît, restaurant « Ducasse » new-yorkais où les étudiants faisaient valoir la région devant quatre-vingt invités, choisis avec l'aide de l'ambassade de France.

Lors d'une soirée au restaurant Ducasse de New York, Chez Benoît, Marc Meurin a préparé le cocktail dînatoire.


C'est la deuxième aventure new-yorkaise proposée à ces étudiants par Isabelle Refouni, professeur d'anglais, et Véronique Boone, professeur d'économie. La première, en 2009, avait permis de nouer des contacts professionnels. Cette fois-ci, Claire Catoire, créatrice en dentelle de Calais, a eu l'opportunité d'exposer ses robes au Fashion Institute of Technology. Dans leur bagages, les étudiants qui ont eux-même financé ce séjour, avaient également emporté le char à voile pliable de Plume Factory, entreprise dunkerquoise, qui a fait grande impression sur la plage de Coney Island. Ils ont également obtenu des opportunités de stage auprès d'entreprises d'expatriés français. « Ce n'était pas un voyage scolaire mais une mission export », résume Manon Campagne, l'une des étudiantes."

De retour de New York, les étudiants de Saint-Jude font le point des actions

Les dix-sept étudiants en BTS commerce international de Saint-Jude sont de retour de New York où ils ont été les ambassadeurs de la région durant une semaine avec leurs professeurs, Isabelle Refouni et Véronique Boone. "Marc Meurin a décidé de se mettre à l'anglais. La première fois, en 2009, les BTS en commerce international de Saint-Jude franchissaient l'Atlantique à la conquête du marché étasunien. Durant une semaine, ils avaient conjugué tourisme et démarchage pour les produits et savoir-faire régionaux. Cette fois-ci, en plus de ces objectifs, ils emmenaient Marc Meurin, le seul chef doublement étoilé de la région. Il a présenté des démonstrations de recettes dans un amphithéâtre au Culinary Institute.
Durant deux heures, les Américains se sont initiés au flan de foie gras, à l'oeuf parfait, à la mousse de lait. Chacun a pu déguster. « J'espère me souvenir longtemps du goût du petit hamburger au pain d'épices et au foie gras », reconnaît Thomas, 22 ans, pour qui cette note gastronomique a tranché avec les fast-food de rigueur à New York.
Isabelle Refouni, leur professeur d'anglais, se souvient d'avoir assuré la traduction, au pied levé, des recettes proposées. Marc Meurin qui ne parle pas anglais a promis de s'y mettre ! Il n'a pas partagé l'auberge de jeunesse du groupe mais rejoint un hôtel. Il a assuré au restaurant Ducasse Chez Benoît le cocktail dînatoire pour 80 personnes, avec neuf plats, du 22 avril. Un grand moment ! Les étudiants ont présenté la région à des invités choisis avec Fabrice Jaumont, de l'ambassade de France, et Thomas, avec son accordéon, animait la soirée.

Sur la plage, à Coney Island, proche de Brooklyn, l'essai du char à voile pliable de Plume factory.


Char à voile à Coney Island. « Au départ, on pensait essayer le char à voile pliant du Dunkerquois M. Cornuewelle (Plume factory) à Central park », explique Isabelle Refouni. Mais obtenir les autorisations semble peu simple. Aussi, la plage de Coney Island, non loin de Brooklyn, s'est-elle imposée, le 21 avril. « Il faisait frais, il y avait du soleil et du vent, des conditions idéales, se souvient Véronique Boone, professeur d'économie. Ça se balade comme des clubs de golf dans le métro, les gens nous posaient des questions sur le prix ».

Expo de dentelle de Claire Catoire. Créatrice en dentelle de Calais, elle a précédé les étudiants en exposant ses robes du 4 au 17 avril au Fashion Institute Of Technology. Elle a bénéficié de contacts sur place. Le côté artistique et le commerce équitable pourront être des pistes à explorer pour un troisième projet.

Huit stages décrochés. François Damide, un expatrié nordiste (ex-dentelle de Caudry) a fait visiter son studio de commercialisation de parfums, Crafting Beauty. Pierre Martin, un autre expatrié parisien, a fait des propositions dans son entreprise, Expansion USA, conseil en développement.

Plein les mirettes ! New York c'est aussi, pour les étudiants : « Time Square, la première grande claque, tant de lumière dans la figure, les taxis jaunes et les voitures de police, les escaliers de secours extérieurs, des gens prêts à nous aider quand on était perdus. » Benjamin a tenu le journal de bord. Ils ont vu Robert de Niro, Elton John et le tournage d'un Matrix au festival de Tribeca."

En mission à New York

Manon Campagne, en BTS commerce international à Saint-Jude, nous a donné hier des nouvelles par mail de «  notre mission export Lille Region in New York »... "« Nous sommes arrivés à New York dimanche en fin de journée et avons été reçus lundi matin à l'ambassade de France à New York,par M. Fabrice Jaumont, en présence de Ch'tis expatriés.

Mercredi matin, rendez-vous au French Culinary Institute afin d'assister à une présentation culinaire du chef Marc Meurin et de son assistant, Matthieu Boutroy, basée sur la présentation de produits locaux, dont le foie gras (notre photo) .

Jeudi matin, nous nous sommes rendus à Coney Island pour la démonstration du char à voile pliant de Plume Factory.


 


Nous préparons la soirée événementielle de demain soir (ce soir) au restaurant Benoît, 55th Street à New York, au cours de laquelle nous représenterons la région. »

Bravo à eux !"

À New York, une exposition née d'une mûre réflexion artistique

C'est aujourd'hui que la styliste Claire Catoire et le photographe Pascal Auvé s'envolent pour New York, où ils vont achever de mettre en place l'exposition présentée à Manhattan du 4 au 17 avril au nom de l'association caudrésienne Expressions dentelles.

"Les collections de robes sont déjà arrivées au Fashion institut of technology, sur la 7e avenue. Mais Pascal et Claire ont souhaité procéder eux-mêmes à leur installation dans le lobby (hall) de cette grande école de mode, afin d'aller jusqu'au bout d'une démarche artistique mûrement réfléchie.

Réflexion qui commence évidemment dans la création des robes. Écoutons Claire Catoire expliquer la conception de sa première collection, « Claire veut la lune », dont plusieurs pièces seront exposées dès lundi à NY : « Je ne suis pas couturière moi, j'aime la construction. Aussi, je suis partie pour toutes mes robes d'un rectangle de dentelle identique, et avec lui, j'ai construit une robe. On n'est pas dans la coupe... » La créatrice pense que ce parti pris artistique, qui utilise la dentelle comme « matériau », a intrigué, et peut-être convaincu, les porteurs du projet de promotion de la région Nord - Pas-de-Calais du lycée Saint-Jude d'Armentières partenaires qui ont permis à l'exposition d'exister.

«La visualisation d'un acte créateur» dans chaque photo...


Autre collection, autre parti pris : pour « Lace skin » (littéralement, « peau de dentelle »), Claire Catoire a créé des robes « entièrement transparentes ». Un choix esthétique certes, mais pas seulement : « La notion de vêtement qui cache le corps ne m'intéresse pas, explique Claire. Bien sûr, on peut porter ces créations avec des fonds de robe, Mais là, la robe va être présentée en tant que construction, avec le travail de fronces, de plissage... Ce qui permet de donner un autre aspect visuel, en jouant avec l'opacité, la transparence ... » Au coeur de la démarche de Claire Catoire, une volonté forte : que sa création soit « représentative de l'industrie de la dentelle ». « Je ne dénature pas le produit, jamais je ne coupe dedans ! Je façonne la dentelle... » Parallèlement, afin de symboliser « l'héritage » que représente pour elle la dentelle - Claire Catoire revendique être fille d'un « ouvrier » - et de faciliter la « transmission », au propre comme au figuré, de ce patrimoine, les robes ont été conçues pour pouvoir être transmises « sans que cela soit un poids » pour qui les reçoit. Aussi, façonnées avec un fer au moment d'être portées, les robes peuvent être « repassées en sens inverse pour être remises entièrement à plat, et rangées dans un écrin à peine plus grand qu'une grande enveloppe. »

Passionnant

Dans cette réflexion, Pascal Auvé a trouvé matière à alimenter la sienne, produisant 23 clichés en noir et blanc illustrant sa vision des deux collections, et 6 formats géants (80 cm sur 1,80 m) autour du thème « la main et le fil » et du geste de l'ouvrier. « C'est passionnant de travailler avec une créatrice qui a un tel concept, indique-t-il. On ne peut photographier que si on arrive à rentrer dans sa tête... Et la satisfaction que cela peut apporter est énorme ! Et pour moi, pour réaliser même une photo qui peut paraître ""ordinaire"", il y a la visualisation d'un acte créateur... »"

Dès lundi 4 avril 2011, la dentelle aura pignon sur la 7e avenue à Manhattan !

Ils partent ! Jeudi, la styliste Claire Catoire et le photographe Pascal Auvé, sous couvert de l'association caudrésienne Expressions dentelle, monteront dans l'avion qui les emmènera à New York. Au Fashion institute of technology, ils porteront haut les couleurs de la dentelle. Leur patrimoine, leurs « tripes », au coeur de cette « belle histoire » "Ils ont des étoiles dans les yeux, comme s'ils n'étaient pas encore très sûrs de devoir y croire... Pourtant, dans quelques jours seulement, ils seront à New York, pour y promouvoir la dentelle et plus largement le patrimoine dentellier caudrésien qui pendant quinze jours, font l'objet d'une exposition présentée au Fashion institute of technology de New York, une école de mode réputée. D'où l'émerveillement de Claire Catoire et de Pascal Auvé, à l'idée d'y présenter leur travail artistique à tous deux ; elle comme styliste, lui comme photographe.

C'est dans l'immense « lobby », hall d'entrée typique aux bâtiments new-yorkais, du Fashion institut que seront exposées du 4 au 17 avril, les robes de mariée de « Claire veut la lune » mais aussi les nouvelles créations de la styliste, réunies sous l'intitulé « Lace skin » (en français dans le texte, « la peau de dentelle »). Conçue en duo, l'exposition sera duelle puisqu'aux douze robes présentées, Pascal Auvé adjoindra les 23 photos et 6 formats géants que lui ont inspirées les créations de Claire mais aussi le patrimoine dentellier : ainsi, les kakémonos de « La main et le fil » représentent celle d'ouvriers à l'oeuvre, presque semblables à des « sculptures de bronze », avec le souhait, expliquent Pascal et Claire, « de donner cette touche masculine à l'ultra-féminité des robes ». Présence masculine qui se justifie pleinement pour évoquer l'industrie de la dentelle, « monde assez masculin ».

La première collection créée par Claire Catoire s'intitulait «Claire veut la Lune». Avec Pascal, elle l'a aujourd'hui décrochée.


Ces deux pans de l'exposition, tout en se « heurtant », « cohabiteront » et dialogueront en plein Manhattan, sous les yeux des passants puisque présentés derrière une surface en angle « entièrement vitrée ». Un atout : « La dentelle est un produit ""coup de coeur"", et le fait d'avoir une vitrine permet, même si on n'a pas l'intention d'entrer, même si l'on n'est pas connaisseur, que l'on s'arrête un instant, parce qu'un détail de la robe aura attiré l'attention... Je trouve que c'est déjà gagné », considère Claire. Qui derrière cette « vitrine », sera régulièrement présente, avec Pascal, pour expliquer l'esprit de leur création commune.

Parallèlement à l'exposition, les représentants d'Expressions dentelle approfondiront les contacts avec les acteurs locaux du « luxe ». Et sur place, afin de permettre une « restitution » aux partenaires du projet du travail mené sur place, Pascal et Claire, ainsi que leur mannequin fétiche Obéline Delavalle et celle qui la met en beauté, Marianne Copin, s'attelleront à « faire la promotion de la dentelle en mettant les collections dans le contexte new-yorkais. » Voilà encore de nombreuses heures de travail en perspective. Rien de plus « normal » pour Expressions dentelle qui souhaite ardemment, en présentant à Caudry lors des prochaines Journées européennes du Patrimoine une exposition à la hauteur du projet, « remercier » ses partenaires et « leur montrer qu'ils ont eu raison de croire en nous. » Et en leur volonté de promouvoir la dentelle, « patrimoine vivant » qu'ils ont intériorisé et qu'ils restituent dans leur art, « patrimoine affectif » profondément « ancré » en eux.

Ce projet est l'aboutissement de plusieurs mois de travail, avec à l'origine, «une succession de rencontres et de partenariats», indique Claire Catoire. À la base, en effet, la rencontre avec Isabelle Refouni et Véronique Boone, respectivement chargée d'études et professeur d'économie au lycée Saint-Jude d'Armentières. «Ces personnes cherchaient à renouveler une action déjà effectuée en 2009 à New York, action de représentation du Nord-Pas-de-Calais par différents aspects.» Le nom de cette présentation américaine du savoir-faire nordiste: «The Region of Lille in New York».

«Elles cherchaient des partenaires pour étoffer leur action, et aussi une image forte au niveau du luxe, en terme de patrimoine. J'ai proposé de leur présenter notre travail au sein d'Expressions dentelle.» Banco: le catalogue de «Claire veut la Lune», première exposition présentée par l'association à Caudry, a «apparemment séduit» les partenaires, pour qui se profile alors un autre «challenge»: trouver un endroit à la mesure de ce produit «haut de gamme» qu'est la dentelle. 

«Mme Refouni a fait énormément de recherches pour trouver un lieu», raconte Claire. Recherches au cours desquelles elle présente le catalogue cette fois à la direction du Fashion institut. École très ancienne où se sont formés de grands créateurs contemporains dont Jean-Paul Gaultier, pour ne citer que lui... Un lieu hyper prestigieux. « Ça nous met un peu la pression ! » "

La dentelle s'expose à Manhattan.

À la base, un projet reconduit au lycée Saint-Jude d'Armentières, autour de la promotion, à New York, du Nord - Pas-de-Calais... Au final, quinze jours d'exposition (du 4 au 17 avril) à Manhattan pour deux chevilles ouvrières de l'association caudrésienne Expressions dentelle. C'est dans le hall du Fashion Institute of technology que seront présentées deux collections de robes créées par Claire Catoire, et les photos qu'elles ont inspirées à Pascal Auvé.

Sur place, d'autres clichés de dentelles seront réalisés, en vue d'une exposition caudrésienne lors des Journées du patrimoine.