Commerce équitable : des étudiants de Saint-Jude ouvrent une voie avec l’Équateur

Les élèves de BTS ont fait du tourisme à la fin de leur semaine

C’est une première qui en appelle peut-être d’autres : des étudiants de Saint-Jude sont partis à la découverte du commerce équitable et de la biodiversité en Équateur, où ils ont représenté des entreprises de la région.

C’était le retour d’une grande première... Après 20 heures de voyage, de Lille à Amsterdam et d’Amsterdam à Quito, le 30 octobre dernier, une vingtaine d’élèves de Saint-Jude (BTS commerce international et management des unités commerciales) et leurs enseignants revenaient d’une riche semaine en Équateur. Plus qu’un simple voyage scolaire, ce projet d’avenir fut aussi une belle aventure humaine.

Il y a quasiment un an, Isabelle Refouni, la directrice adjointe de l’enseignement supérieur à Saint-Jude, nous parlait de ce désir de sensibiliser ses étudiants au «  commerce de demain  », en les confrontant aux problématiques écologiques. Pendant ce séjour en Équateur, les élèves représenteraient des entreprises locales ou nationales pour les promouvoir de l’autre côté du monde et apprendre à respecter la biodiversité des voisins… C’est aujourd’hui chose faite avec ce projet «  France Equito  ».

Pendant la ferria, les élèves ont présenté des entreprises locales ou nationales.

Des retours pour les entreprises

En étroite collaboration avec la PUCE (Pontificia universidad Católica del Ecuador), Saint-Jude s’est baladé dans les marchés locaux, a appris le folklore et a tenté de franchir la ligne équinoxiale (sans grand succès !). «  Nous avons été accueillis comme des rois, nous étions très attendus à la PUCE et les locaux sont ouverts et chaleureux. La population a vraiment une mentalité complètement différente de la nôtre  », s’étonnent encore Isabelle Refouni et Véronique Boone, enseignante en économie et responsable des études BTS. «  C’était une semaine rafraîchissante. L’Équateur est le pays qui possède la biodiversité la plus riche au monde, que ça soit pour les plantes ou les animaux. Il y a vraiment quelque chose à faire là-bas !  »

D’ailleurs, les étudiants n’allaient pas là-bas que pour faire du tourisme et ils sont revenus avec quelques tours dans leur valise. Ils représentaient des noms connus de la région tels que la Brasserie du Pays flamand, mère de la très en vogue Anosteke, ou les Lillois de BEWÖÖD et certains sont même rentrés avec des projets concrets, comme avec l’entreprise Méo. «  Nous avons ramené des échantillons de café vert de petits producteurs d’Équateur. Méo va étudier le produit, voir s’il entre dans ses critères et si oui, ils en feront une petite gamme.  » Par ailleurs, la Chambre de commerce internationale souhaite rester en contact avec Eco-Cinétic (hydroliennes) et 2RAventures (habitats touristiques originaux). La voie est tracée ?

Un marché à Quito.

Marc Meurin : « c’est à vivre ! »

Marc Meurin, vous êtes chef cuisinier doublement étoilé, vous êtes partis plusieurs fois avec Saint-Jude à New York. Vous avez accepté de partir cette année à Quito, quel a été votre ressenti ?
« C’est passé très vite, mais c’est à vivre ! À New York, si on cherche quelque chose, on peut l’obtenir très rapidement, tandis qu’à Quito, il faut découvrir et prendre ses marques. La ville est à 2 800 mètres d’altitude, c’est parfois compliqué pour respirer. Le climat est particulier. La population est très ouverte, c’est bon esprit, et contrairement à ce qu’on peut croire, les gens ne manquent de rien. »

Avez-vous découvert des produits que vous ne connaissiez pas ?
« Globalement, non. On trouve à peu près les mêmes choses qu’en France, même si elles n’ont pas forcément les mêmes goûts. En ville, il y a des arbres fruitiers. Nous sommes allés deux fois au restaurant, je dirais que la gastronomie là-bas est curieuse (rires). Nous avons mangé du cochon-dinde, qui est le repas de fête pour les Équateuriens. C’est pas mauvais, ça a le goût de porc... »

Les voyages avec Saint-Jude ont lieu tous les deux ans. Vous seriez prêt à repartir ?
« Bien-sûr, qu’est-ce que c’est 8 jours dans une vie ?  »

La bicyclette à smoothies des Paniers de Léa.

Bastien Dognin : « C’est professionnel »

vous avez participé pour la première fois au projet pour représenter votre entreprise, Les Paniers de Léa. Pourquoi cette aventure ?
« J’ai croisé Isabelle Refouni lors d’une soirée du réseau Alliance, où des entrepreneurs sensibles au développement durable se rencontrent. Elle est venue me chercher parce qu’elle cherchait une entreprise dynamique. J’ai accepté d’abord par curiosité, mais aussi pour trouver des solutions locales, aller sur le terrain à la rencontre d’entrepreneurs sociaux à mettre en relation avec les Paniers de Léa, qui propose des solutions ludiques et healthy aux entreprises, comme la bicyclette à smoothies. »

Qu’avez-vous pensé du voyage ?
« J’ai trouvé que c’était un projet hyper professionnel et très enrichissant. J’ai rencontré des locaux qui ont expliqué leur pays et leur culture. J’ai compris que pour faire avancer les choses, surtout dans le développement durable, il faut communiquer. Par exemple, là-bas, j’ai rencontré un Français qui fait de l’agroécologie, et il vendait ses produits sur les marchés. C’est ce que je faisais au départ avec Les Paniers de Léa. »