Lycée

Cent trente lycéens ont dit « non à la réforme Chatel »

Une centaine de lycéens ont manifesté hier dans les rues d'Armentières contre la réforme Chatel. "Parti du quartier des écoles, autour de Paul-Hazard, Saint-Jude et Gustave-Eiffel, le cortège est passé par l'internat de Gustave-Eiffel avant de se diriger, sous bonne escorte policière, vers le boulevard Faidherbe avant de remonter la rue Sadi-Carnot pour rejoindre l'hôtel de ville. Quelques mètres de plus et ils étaient devant le lycée Île-de-Flandre. La mobilisation n'était pas négligeable en cette fin de trimestre et par ce froid enfin hivernal.

Bien couverts, les lycéens s'opposaient à la réforme Chatel. « La diminution des horaires dans certaines disciplines rendant par exemple optionnel l'enseignement de l'histoire-géographie aux élèves de terminale S a suscité l'indignation d'intellectuels et de l'opposition », fait remarquer Guillaume qui, comme certains élèves, se « lève contre l'oppression des lois du gouvernement ».

Parti du quartier des écoles, le cortège a rassemblé des lycéens de Saint-Jude, G.-Eiffel, Paul-Hazard avant d'aller à Île-de-Flandre.


Avec l'individualisation des parcours et l'autonomie plus grande des proviseurs « On aura plus LE bac mais un bac » qui n'aura pas la même valeur selon l'établissement. Le rapprochement avec le monde de l'entreprise leur fait craindre l'instauration d'« un bac McDo ».

D'autres axes de revendication se dessinent. En premier lieu les suppressions de postes. Ils revendiquent « l'embauche massive de personnel éducatif jusqu'à atteindre un maximum de 25 élèves par classe (20 en zone d'éducation prioritaire). Ils exigent le retrait de la réforme Darcos dans les 123 lycées test. Ils appellent à « une réforme ambitieuse par et pour la communauté éducative ».

Ils refusent l'application des mesures sécuritaires (portiques, équipes mobiles), « alors que l'on détruit l'encadrement dans nos lycées. Ces mesures ne résolvent aucun problème de violence et ne font que les déplacer. » Favorables au maintien de la carte scolaire, plus égalitaire selon eux, ils sont en outre contre la réforme du Bac professionnel en trois ans au lieu de quatre."

Une gigantesque fête de fin d'année organisée par des lycéens via Facebook

Au départ, ce n'était qu'un « délire » d'ados : réunir 1 000 personnes pour organiser une fête de lycéens, dans le style bal de fin d'année à l'américaine. Déposé sous la forme d'un groupe sur Facebook, le pari se transforme vite en gigantesque projet.
Un défi qu'Oussama (lycée Saint-Jude), Valentin (lycéen à Dunkerque) et Marine (lycée Paul-Hazard), 16 ans, comptent bien relever.
Ne manque qu'un détail : un lieu pour accueillir tout ce petit monde... "

Valentin (à gauche) et Marine se sont joints à Oussama (à droite) pour l'aider organiser sa soirée.

1/ Du délire au « buzz »

Le début de l'aventure « En fait, c'était un délire. On s'est dit qu'on allait se lancer un pari : rassembler environ 1 000 personnes sur Facebook pour organiser une soirée de fin d'année scolaire à Armentières. En mai, on a créé un groupe sur le site. Ça avançait doucement et, en été, on atteignait les 400 membres environ. Et puis, il y a deux ou trois semaines, il y a eu un petit ""buzz"". Je (Oussama) me suis levé un matin, j'ai allumé l'ordi, et j'avais plein de messages sur Facebook. On était passé de 400 membres le samedi à plus de 1 400 le lundi ! »

2/ Des lycéens armentiérois motivés

« Avec tout ce monde, notre concept a un petit peu évolué : des gens inscrits comme membres du groupe vont contribuer à organiser la soirée. On a vraiment été impressionnés car les gens envoient beaucoup de messages. On ne pensait pas qu'il y aurait eu une aussi grosse motivation. Là, tout le monde s'y met. Des bonnes volontés, il y en a beaucoup. Je reçois 20 à 30 mails par week-end de personnes qui proposent de faire ci ou ça. Certains se proposent pour la sono (DJ's et matériel), d'autres pour être au bar ou pour assurer la sécurité, etc. Il y a même une fille qui va pouvoir faire venir des artistes et groupes régionaux, qui cherchent à se faire connaître. On a plutôt l'habitude de voir des Armentiérois passifs, là, ils bougent. Ils ont un idéal américain et ont vraiment envie d'une fête, un peu comme les bals de fin d'année. »

3/ Le maillon manquant : Une salle

« Ce qui nous bloque, c'est la salle. On est un peu déboussolés. On ne sait pas à qui s'adresser, d'autant plus qu'on est mineurs. On va essayer d'envoyer des courriers aux mairies du coin pour savoir si on peut obtenir une salle ou un terrain. »

4/ À prix coûtant

« On veut faire zéro bénéf'. Il y a beaucoup de volontaires, ne reste que le prix de la salle, la bouffe et les boissons. Pour ça, on va essayer de trouver un sponsor. On veut vraiment minimiser le coût de l'entrée. On sait qu'au-delà de 10 €, ça va être dur. On veut vraiment faire une fête de lycéens pour des lycéens. Et puis, on veut faire un truc potable, surtout que, maintenant, on a tous les lycéens d'Armentières sur le dos ! » •

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La dictée « Lire en Fête » ou les dures réalités de la langue de Molière

David, Odile et Anne-Marie ont été distingués dimanche, à la salle Louis-Aragon, pour leur maîtrise de la langue lors de la dictée organisée par Comines et Wervicq-Sud. ... "Qu'ils soient juniors, amateurs ou professionnels, cinquante-et-un candidats ont planché sur un texte concocté par Bruno Dewaele, champion du monde d'orthographe et défenseur acharné de la langue française.

Sur le thème des « Sorcières dans la littérature », le texte, lu et relu par Bruno Dewaele, était truffé de chausse-trappes grammaticales que n'aurait probablement pas reniées Molière en personne.

Les lauréats réunis à la salle Aragon avec des récompenses pour les auteurs des meilleures copies.


Entre « méphistophéliques sabbats », « vieillard cacochyme » certains candidats s'épongeaient et soupiraient à l'envi, comme pour mieux exorciser le sort qui semblait s'acharner sur eux. Bruno Dewaele félicita les uns et les autres de leur bonne connaissance de la langue française et de l'amour qu'ils portent à son authenticité. « S'il est de fait que les valeurs de notre belle langue sont de plus en plus galvaudées, le mérite de chacun des candidats n'en est que plus grand. Certes, les différences de niveau sont bien présentes mais, pour l'essentiel, la qualité d'ensemble est plus que satisfaisante ».

Quant à David Van Rechem, vainqueur de la catégorie juniors, il n'en est pas à sa première expérience dans les concours de dictée. « Lorsque j'étais en CM1/CM2 j'ai gagné le concours d'orthographe des Dicos d'or. Depuis lors, je participe chaque année aux épreuves à Comines. Actuellement en seconde au lycée Saint-Jude d'Armentières, et malgré que le français ait toujours été une de mes matières favorites, je vais plutôt me diriger vers la filière scientifique », indique-t-il. Molière doit se retourner dans sa tombe.

Résultats : Juniors : David Van Rechem, 4 fautes Paul Boumalka, 4 fautes et Charline Dewulf, 5 fautes... Amateurs : Odile Brouck, 3,5 fautes Jeannette Cateau, 5,5 fautes et Aleth Cocquerez. Professionnels : Anne-Marie Thépaut, 1,5 faute Christian Lelièvre et Julien Soulié, 2 fautes.

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Marie trouve la lumière par le livre en braille, à l'Albatros

Mercredi soir, la jeune Marie semblait intimidée à la médiathèque. Elle assistait à l'inauguration de l'espace « lecture par les sens » dédié aux handicapés déficients visuels. L'Armentiéroise fréquente l'Albatros depuis son ouverture, en octobre 2006, pour y emprunter des CD et des DVD. Aujourd'hui, elle peut également dévorer des livres. Rencontre. "Marie a 20 ans, elle est en 3e année de « psycho » à Lille III (Villeneuve-d'Ascq). Elle est atteinte de cécité depuis sa naissance et a appris à sentir et écouter pour « voir ». Marie se déplace avec une canne blanche et emprunte régulièrement le bus, le train et le métro pour ses déplacements dans la métropole lilloise.

Elle a commencé sa scolarité à l'ERDV (École régionale des déficients visuels) à Loos. C'est là qu'elle a appris le braille. Elle y est entrée à 6 ans, en classe de CP, et y est restée jusqu'en troisième. Puis elle a intégré le lycée Saint-Jude à Armentières où les cours étaient transcrits en braille.

Marie travaille sur un ordinateur en braille qui lui permet de transcrire ce qu'elle entend.


À Lille III, elle s'installe dans l'amphi et écoute les cours qu'elle tape sur son ordinateur portable en braille (qui n'a pas d'écran, bien sûr, et avec des touches spéciales). Parfois, les cours sont déjà transcrits.

Jusqu'à l'ouverture de la médiathèque, Marie louait par correspondance des livres, des fournitures, du matériel... à un magasin spécialisé à Paris.

Mais « délais d'attente, frais de port... », beaucoup d'inconvénients qui s'ajoutent au handicap.

Marie fréquente l'Albatros une fois par semaine. Elle s'y rend souvent le samedi après-midi, à pied, munie de sa canne blanche. Là, elle emprunte des CD, des DVD... « J'écoute les dialogues et j'imagine le film », sourit-elle. Avec l'installation du pôle braille, elle pourra enfin lire « sans délai ». Une démarche municipale qu'elle apprécie.

Mercredi soir, Bernard Haesebroeck l'a rappelé : à Armentières, les élus sont engagés dans une démarche de santé, mission déléguée à Catherine de Paris, adjointe, et un conseiller municipal s'est vu confier une mission spécifique sur le handicap. « Parce qu'il faut gommer le plus possible le handicap de ceux qui en souffrent », a ajouté le maire. Jean-Michel Monpays et Martine Cobbaert ont également rappelé que les élus concevaient la culture « fondée sur l'accessibilité pour tous, et l'enrichissement de tous ». Et pour appuyer leurs dires, ils ont listé les actions menées pour le mieux-être des personnes handicapées : des feux tricolores sonores installés dans le centre-ville « et d'autres qui suivront » le balisage d'un itinéraire en ville la mise aux normes de manière systématique des bâtiments publics la construction commencée d'un bâtiment dédié à une trentaine de résidents des Papillons blancs, entre la médiathèque et la gare un local réservé à la commercialisation de la bière Léonce d'Armentières et du café torréfié par le CAT des Papillons blancs..."

Addictologie : des étudiants de la Catho informent les jeunes de Saint-Jude

La semaine dernière, le lycée Saint-Jude accueillait un forum « prévention action addiction ». Élaboré par un groupe d'étudiants en licence 3 d'économie et de gestion de l'Université catholique de Lille, le forum abordait les problèmes d'alcool, de drogues, de tabac ou de sexualité. Sans tabou puisque lycéens et étudiants ont pu échanger en dehors de la présence des profs ou d'un quelconque adulte susceptible de gêner la prise de parole des jeunes. "« Es-tu prêt à tout pour tes études ? », tel était le thème de la journée proposée, vendredi, aux lycéens de Saint-Jude. «  Prioritairement les Terminales, précise Luc Faye, responsable du lycée. Mais, sur le temps du midi, le forum était ouvert à tous. » Résultat, pas loin de 250 visiteurs sur la journée, parmi lesquels des élèves de Secondes et de Premières. De quoi satisfaire le groupe d'étudiants à l'origine du projet. «  C'est un peu une dernière piqûre de rappel avant d'entrer dans le monde universitaire, explique Florent Druelle, chef de projet. On ne veut pas être moralisateurs mais faire partager une expérience. » Du coup, les profs ont été priés de rester dehors, histoire de libérer totalement la parole des jeunes. «  Et ils ont joué le jeu ! », apprécient en choeur Luc Faye et Florent Druelle.

Certains stands proposaient aux lycéens de se tester; ici, une élève vérifie l'état de ses poumons grâce au CO testeur.


Dans la salle dédiée au forum, plusieurs stands sont installés. Certains, purement informatifs, délivrent leurs lots de plaquettes et de prospectus. D'autres, plus ludiques, permettent aux lycéens de se tester. Courbes d'alcoolémie, lunettes de simulation, testeur de CO... «  Ils ont eu des surprises ! Souvent, ils arrivent avec des idées reçues et les tests de simulation leur permettent de confronter leurs croyances avec la réalité, se félicite le groupe d'étudiants. On a également dû répondre à des questions sur la vie étudiante en général. »"

Nos lauréats aux concours (1985)

Les résultats des élèves de Saint-Jude aux différents concours.

Concours de la journée européenne des Ecoles 1985 :
Ont obtenu un prix :
- Véronique DELDYCKE (1ère B): une semaine en Allemagne.
- Anne LUCHEZ (1ère Sa) : 8 jours à Paris et dans les pays de la Loire.
- Marc BALLIENCHIEN (1ère Sa) : une semaine en allemagne.

Concours organisé par les P.T.T :
- Mathieu JANSSEN (6° F) a été retenu par le jury régional du concours "Lettre à un enfant handicapé". Son travail doit être soumis à un jury national.

Concours général des Facultés Catholiques de 1984 :
- Géographie: 1ère mention: Christophe FOLLET .
- Etude de cas Terminale G2 : 1er prix Lionel LECORNET.
- Etude de cas Terminale G3 : 2ème prix France BLAEVOET
                                                       1ère mention : Véronique COUVREUR
                                                        2ème mention : Thierry FRANÇOIS.

Enfin un groupe d'élèves dirigé par Mme DEFFONTAINES a obtenu une 2e mention nationale au concours d'enseignement religieux.

Ces élèves nous racontent comment ils ont préparé le concours :

Durant l'année scolaire 83-84, dans le cadre de la réflexion, notre animatrice nous avait proposé de rédiger un dossier d'enseignement religieux. Nous avions le choix entre trois thèmes proposés par les Facultés Catholiques de France: le 1er portait sur la Bible, le 2ème s'intitulait "Eglise et temps présent" et le 3ème nous invitait à réaliser un montage audiovisuel sur la foi. Nous avons opté pour le 2ème qui se présentait en ces termes :
"Depuis quelque temps, des conférences épiscopales (c'est ainsi qu'on appelle l'ensemble des Evêques d'un pays) ont produit des documents relatifs à la course aux armements.

C'est le cas en particulier, de la conférence des Evêques des U.S.A. et de celle des Evêques Ouest-Allemands, qui ont réalisé une réflexion assez substantielle. Les Evêques de France ont aussi abordé la question.

Vous présenterez les documents récemment produits et l'argumentation de chacun d'entre-eux ainsi que les éléments neufs dans le contexte mondial qui ont provoqué la publication de ces documents actuellement. Ceux-ci ne sont pas tombés dans le vide- Ils ont suscité des réactions. Vous situerez assez brièvement ces dernières en les regroupant autant que possible.

Pensez-vous que devant une question de l'importance de celle des armements, il est possible et souhaitable d'arrêter une position présentée dès lors comme étant celle des chrétiens ?

Outre celui des armements, des chrétiens, des groupes de chrétiens, des Evêques sont amenés à s'exprimer sur des problèmes de la vie de société. Pensez-vous qu'il puisse y avoir une approche spécifiquement chrétienne de ce domaine de réalité et des problèmes qui viennent à s'y poser ?"

Pour orienter nos recherches de façon plus efficace, nous nous sommes répartis le travail: les uns abordant les lettres des différents Evêques cités, les autres s'intéressant aux actions diverses de l'Eglise dans le monde. Notre dossier fut retenu et nous avons eu la joie d'être conviés à la remise des prix du concours général à l'institut catholique de Paris le 9 novembre 84. La cérémonie, agrémentée de pièces musicales, réunissait des personnalités tant religieuses que politiques: le Recteur et le Vice-Recteur de la Catho. de Paris, Alain Poher, président du Sénat Ftienne Borne, chroniqueur de la Croix de Paris ainsi que Pierre Daniel dont le discours fut chaleureusement applaudi. En plus de nos diplômes, 3 livres récompensaient nos efforts :
- "La condition de la femme dans l'Eglise" CH. Rollet),
- "Religions disparues",
- "Avec jésus, en Terre Sainte"