Neuf lycéens se sont affrontés dans un concours d’expression orale

Parmi ceux qui ont participé au concours du Rotary : au premier rang, Rémy en bleu, Justine au milieu puis Ethan avec la chemise grise

Ce mercredi, le Rotary-club d’Armentières organisait les quarts de finale du concours interdistrict d’expression orale, à la médiathèque Albatros. Neuf lycéens de première et terminale se sont présentés devant le jury pour deux épreuves.

« La peur est le fondement d’un mal capital : la violence », s’exclame Rémy. Devant lui, dans la pénombre, un auditoire captivé. Avec lui, huit élèves de première et terminal des lycées Paul-Hazard et Saint-Jude se sont essayés à l’exercice. Ils se sont présentés, ce mercredi, à l’auditorium de la médiathèque Albatros d’Armentières, face à un jury composé de cinq personnes : une comédienne, une avocate, un médecin, un représentant de la ville d’Armentières et un professeur agrégé de philosophie.

Les jeunes participants se sont affrontés à travers leur argumentation et leur talent d’orateur pour savoir qui irait en demi-finale de la compétition le 30 mars à Hazebrouck. Seulement deux places étaient disponibles.

Comment peut-on tomber amoureux des océans ?

Pour les départager, deux épreuves. La première, un sujet libre, a laissé place à l’imagination des jeunes participants : l’angoisse existentielle et la difficulté de trouver son identité (Ethan, 3e), la peur (Rémy, 2e), comment peut-on tomber amoureux des océans (Justine, 1ère) ?

Au moment fatidique, certains bafouent, ont des trous de mémoire (les textes n’étaient pas autorisés), d’autres captivent et démontrent leurs grandes qualités. Pour Rémy, c’est l’occasion d’évoquer un sujet (la peur) qui « me tenait vraiment à cœur, c’était un sujet qui vivait en moi », confie-t-il, l’exercice enfin terminé, soulagé.

« Les obstacles, il faut les surmonter si l’on veut vraiment avancer. »

La deuxième épreuve est peut-être la plus ardue. « Les rites de politesse sont-ils pure hypocrisie mensongère ? » « Celui qui ne connaît pas l’histoire ne se condamne-t-il pas à la revivre ? » En trente minutes seulement, les jeunes orateurs découvrent les deux sujets imposés, en choisissent un, réfléchissent, écrivent, puis plaident devant l’auditoire. L’occasion pour certains de se rattraper, de se rater ou de concrétiser. Un exercice difficile mais formateur pour ces jeunes.

Sabrina Poré, membre du jury, encourage les jeunes à prendre part à ce type de concours. « Je suis extrêmement contente de participer à un concours pour les jeunes. Je suis avocate, la plaidoirie et les mots, ça me parle ». Elle souligne : « Ils sont très courageux ». Rémy, lui, y voit une opportunité pour « me pousser, pour aller plus loin. J’ai vu ce concours comme un obstacle, et les obstacles, il faut les surmonter si l’on veut vraiment avancer ».

De grandes qualités, le jury a dû en trouver à tous ces jeunes. Il leur aura fallu plus d’une heure pour définir un classement et désigner les participants de la demi-finale : Rémy grâce à une « argumentation forte » et Justine qui aura « véritablement convaincu tout le jury ».