Beaucoup d’heureux, quelques déçus et un joli paquet de mentions au bac

Les résultats du baccalauréat sont tombés. Dans les cours des lycées Saint-Jude et Gustave-Eiffel, pas vraiment d’explosions de joie mais un début de vacances confirmé pour beaucoup. Nous nous sommes glissés entre les bacheliers, les professeurs et les parents.

Il est 9 h 45 dans la cour du lycée Gustave Eiffel. Les résultats du bac seront affichés dans quelques minutes et pourtant la tension n’est pas réellement palpable. Les presque bacheliers discutent, plaisantent et surtout y vont de leur pronostic. Pour beaucoup, la question n’est pas de savoir s’ils auront le bac, mais plutôt quelle mention ils décrocheront. 10 h passé, les résultats arrivent. Pas de ruée vers les panneaux d’affichage. La sobriété est de mise.

« Je suis très contente, il a la mention très bien… C’est quelque chose, le bac c’est important ! »

Pour les parents en revanche, plus difficile de cacher sa joie. La maman de Corentin est tremblante. Son premier fils vient d’obtenir son bac avec mention très bien. Presque les larmes aux yeux, elle tente de joindre son mari. «  Je suis très contente, il a la mention très bien… C’est quelque chose, le bac c’est important !  ».

 

Une fois passé devant les panneaux des résultats, chacun fait le point avec ses amis. «  Alors tu l’as eu ?  »

À quelques mètres de là, même ambiance au lycée Saint-Jude. Ici, certains sont arrivés bien en avance, souvent au téléphone avec leurs familles lorsque ces dernières n’ont pas pu faire le déplacement. Objectif : être le premier pour ne pas avoir à attendre une minute de plus.

Ce sera très bien pour Élise qui pensait avoir raté les maths et qui découvre son résultat, sous les yeux de sa maman qui la filme. Sans mention en revanche pour son amie Marie, qui remercie sa professeure, soulagée, «  c’est grâce à vous  ». Très bien encore pour Jérémy, qui devance ses camarades de classe aux mentions bien et assez bien, sans surprise pour eux.

« Je garderai un souvenir inoubliable de ce groupe qu’il fallait parfois mettre dehors car il voulait rester après les cours ! »

Sans surprise non plus pour leur professeure titulaire, Alice Blondel, qui gardera «  un souvenir inoubliable de ce groupe qu’il fallait parfois mettre dehors car il voulait rester après les cours !  ». Pour elle c’est un succès, «  dix mentions très bien dans ma classe !  ».

Direction désormais l’université, les écoles d’ingénieurs, ou encore de commerce notamment. À la sortie, quelques voitures immatriculées jeunes conducteurs klaxonnent. Les autres fêteront leur 18 ans dans quelques semaines. La belle vie peut commencer.

Un bon cru

«  Il n’y a pas eu d’accidents. Les élèves qui devaient l’avoir l’ont tous eu et certains à l’égard desquels on avait quelques craintes ont finalement décroché le précieux sésame  », se félicite le proviseur du lycée Saint-Jude, qui avait le sourire, hier, dans la cour de l’établissement.

Et il y a de quoi    : près de 95  % de réussite. Meilleure moyenne de la France métropolitaine pour l’un de ses élèves dans la filière S SVT, spé maths : Antoine Bordimo, 17 ans. Les records académique (20,19) et national (21,22) de 2016 sont effacés. À côté du champion, il y a aussi toutes les mentions décrochées  : 204 sur 277 candidats (73,7 %).

Presque autant dans les lycées voisins : 74,5 % de mentions à Gustave Eiffel, pour une meilleure moyenne à 18,97.

Paul-Hazard ferme la marche avec 65 % de mentions et un « record » à 20/20.