Les terminales S ont fait honneur à la science aux Olympiades de la chimie

Fioles, ballons et bec-benzène, étaient à l’honneur hier dans le laboratoire du lycée Gustave-Eiffel. Huit élèves de terminale scientifique des lycées Paul Hazard, Saint-Jude et Gustave-Eiffel se sont réunis hier pour disputer la dernière épreuve académique des Olympiades de la chimie. "

Dans la salle, le silence est de rigueur. Blouse blanche, masque et gants en latex : les élèves arborent la parfaite panoplie du petit chimiste. Le temps d’une après-midi, les apprentis laborantins ont bûché sur des travaux pratiques. Au programme : distillation, cristallisation, et filtration. Un jargon pour le moins barbare pour un néophyte mais qui ne semble pas effrayer le moins du monde les participants.

Vincent participe aux Olympiades pour le plaisir. Il veut devenir professeur de chimie.


Grand rendez-vous annuel des scientifiques, les Olympiades de la chimie sont un concours national organisé par les différentes académies de France. En parallèle de leur temps scolaire, les élèves ont consacré trois heures par semaine aux travaux pratiques à raison de six séances pour la préparation de ce concours. À l’issue des TP d’hier, qui ont précédé une épreuve écrite de deux heures, un classement est établi pour l’ensemble des candidats de l’académie. S’il est sélectionné, le finaliste participera à une ultime épreuve en mars prochain qui le mettra en compétition avec les lauréats des autres académies de France.

Un entraînement au bac
À Armentières, c’est l’émulation dans le laboratoire du lycée ! Il faut dire que pour les élèves de terminale, l’enjeu est de taille. Pour Jeanne, élève à Gustave-Eiffel, le concours est avant tout un entraînement technique pour l’épreuve du bac mais aussi une véritable valeur ajoutée pour les futures lettres de motivation qui permettront de postuler dans les écoles d’ingénieurs de la région : « Ça nous permet de nous préparer pour le mois de juin à notre épreuve pratique qui compte quand même coeff’ 6, mais je le fais aussi pour mes études. Je voudrais rentrer à l’ISA et c’est un atout pour mon dossier scolaire », confie-t-elle. Sur la paillasse d’à côté, Vincent, 16 ans, fait preuve d’une dextérité exemplaire. Les gestes sont précis, le regard concentré. Le chimiste en herbe a le sens de la compétition, mais c’est avant tout son amour pour la chimie qui l’a poussé à participer : « Je fais ça avant tout pour le plaisir. Je voudrais devenir professeur de chimie. C’est à la fois un bon entraînement au bac pour l’aspect pratique, puisque l’on apprend à utiliser le matériel correctement, mais aussi théorique, car on en apprend énormément sur la chimie. »

Épreuve finale à Paris en mars
Cette année, pour la 30e édition, l’épreuve se déroule autour du thème du sport, un sujet de prédilection qui n’a pas manqué d’enthousiasmer les élèves : « Nous essayons toujours de joindre l’utile à l’agréable. Il y a deux ans c’était sur les produits cosmétiques, ça rend la chose un peu plus ludique », explique Thierry Cazé, professeur de chimie au lycée Gustave-Eiffel. L’épreuve se déroule en deux temps, une première partie axée sur la chimie organique et l’autre sur la chimie générale. Chacun avance à son rythme. Du côté d’Anne-Laure, l’exercice n’est pas forcément une partie de plaisir : « C’est ma copine Gaëlle qui m’a poussée à participer. Pour l’instant c’est moyen. On verra le résultat final », sourit-elle.

Le classement sera dévoilé avant les vacances de février 2014. L’un des huit candidats décrochera peut-être sa place pour participer à l’épreuve finale qui aura lieu à Paris au mois de mars. À la clé, plusieurs chèques d’une valeur de 1 500 euros. Rien que ça !

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