Le lycée Saint-Jude se distingue au Business Game

Fin mars, a débuté le tournoi académique de gestion. Un projet inédit à cette échelle qui concernait près de trois mille six cents élèves de première Sciences et technologies du management et de la gestion (STMG). Organisé en collaboration avec l’ordre des experts-comptables de la région, il proposait une simulation d’entreprise par ordinateur et s’est déroulé en trois phases. Une première voyait s’affronter les élèves d’un même lycée. Une deuxième opposait les équipes gagnantes à sept autres établissements, à distance. Le 3 juin, la finale a réuni les neuf équipes restantes au siège lillois du conseil de l’ordre.

L’épreuve supposait de prendre des décisions opérationnelles concernant une entreprise fictive. « Il s’agissait pour les élèves de mettre en application ce qu’ils ont vu en cours », rappelle M. Origi, enseignant à Saint-Jude. « Ils devaient s’assurer de la satisfaction des clients, de la rentabilité, de la gestion des stocks et de la trésorerie. » Lors de la finale, les équipes avaient entre vingt et quarante minutes pour faire des choix concernant le prix de vente du produit, la publicité et les objectifs de production.

Quatrièmes

L’équipe du lycée, composée de Mélissa, Manon, Margaux et Tom, s’est qualifiée pour la finale et est arrivée à la quatrième place. Une belle performance quand on sait qu’au départ près de six cents équipes concouraient. « On ne prenait pas ça trop au sérieux au début, mais quand on a été qualifié pour la finale, on s’est plus impliqué », raconte Mélissa.

L’objectif annoncé par les organisateurs du tournoi était de susciter des vocations de manière ludique alors qu’il y a actuellement des difficultés pour recruter des experts-comptables. Un défi pas totalement relevé. Dans la classe STMG du lycée Saint-Jude, seulement quatre élèves sur treize ont décidé de prendre la spécialité gestion et finance en classe de terminale. « Il y a trop de calcul en compta ! », explique Margaux qui, malgré son bon classement au concours, a opté pour la spécialité mercatique.

« Les études en comptabilité sont pénalisées par l’image qu’elles renvoient : celle du comptable isolé dans son bureau. Aujourd’hui, il y a eu des changements, une grande partie du métier repose sur des analyses comptables et du travail relationnel », expose M. Origi.