Réfugiés, comment ils vivent la période des fêtes de Noël ?

Arrivée de Syrie en octobre 2015, la famille Saeed va bien

Comment on vit Noël et la période des fêtes de fin d’année, quand on est loin de son pays d’origine, de sa famille ? C’est ce que nous avons demandé à deux familles de réfugiés syriens installées dans l’Armentiérois.

Chez les Saeed, Noël, c’est sacré

Dans leur appartement-maison d’Armentières qu’ils occupent depuis un an, un père Noël tente d’escalader la façade. Dans le salon, les lumières du sapin clignotent et la crèche est en bonne place. Dans la famille Saeed, il y a Mario, pré-ado de 11 ans, scolarisé en 6e à Saint-Jude et qui affiche une moyenne générale de 15,5. Juste à côté, sa maman, Talar, qui travaille depuis peu pour l’association Défi. Et puis Geosef, le papa, qui vient de rentrer de sa journée de travail justement. Il a décroché un CDI dans une entreprise de toiture de Fleurbaix. Il était tourneur fraiseur dans son pays. Il s’est formé sur le terrain avec ses collègues à son nouveau métier. Une famille soudée et souriante qui semble avoir complètement adopté sa nouvelle vie. Arrivée de Syrie en octobre 2015, la famille Saeed va bien.

D’abord accompagnée par Fleurbaix Solidarité réfugiés et l’Association Traam, elle vole désormais de ses propres ailes. Plus besoin de Mario pour la traduction, Talar et Geosef ont fait d’énormes progrès. Dimanche soir, ces chrétiens d’orient iront à la messe et mangeront leurs traditionnelles boulettes de bœuf et semoule de Noël. Lundi, ils prendront la route direction l’Allemagne pour fêter Noël avec des amis Syriens rencontrés à Lille. Et après, ils profiteront de leurs quelques jours de vacances à Armentières et dans la région. Parce que dans la famille Saeed, on est curieux et on a la bougeotte. Escapade sur la côte, au Cap Gris-Nez, mais aussi à Lille ou encore à Bruxelles et à Paris sont régulières. Bref, un deuxième Noël en France qui s’annonce réussi. Parce que même si une partie de leur famille est restée en Syrie, «  aujourd’hui la guerre est finie. On leur envoie de l’argent pour manger parce que c’est très dur de trouver un travail  », résument rassurés les Saeed.