Après une mission de trois mois à Madagascar, ces retraités veulent témoigner

Anne-Marie et Pascal Goudeseune ont vécu une aventure humaine. Ils ont passé trois mois à Madagascar dans le cadre de leur communauté pour apprendre le français aux Malgaches. Une aventure qu’ils ont envie de partager.

Revenus fin décembre à La Chapelle-d’Armentières, après avoir passé trois mois en mission à Madagascar, Anne-Marie et Pascal Goudeseune étaient persuadés d’une chose : «  On veut témoigner.  » Témoigner de l’aventure humaine que ces retraités de l’éducation nationale ont vécue. Entre septembre et décembre, le couple est parti rejoindre d’autres membres de la communauté à laquelle ils appartiennent celle du Chemin neuf.

 « On veut témoigner des belles choses qui se vivent dans ce pays qui fait partie des plus pauvres du monde. »

Leur mission sur place : enseigner. Auprès des frères et sœurs de la communauté d’abord, mais aussi auprès de futurs enseignants. «  Notre priorité c’était l’oral, parce que pour les Malgaches, le français c’est très compliqué.  » Le couple est aussi allé enseigner dans un collège face à des classes de soixante élèves par le biais de chansons, de lectures… En retour, l’ancien professeur d’histoire-géographie et directeur d’établissement privé (Saint-Jude ou Comines notamment) et son épouse, ancienne institutrice, ont reçu «  du bonheur  ». «  Nos élèves avaient une soif d’apprendre.  » Et c’est bien tout ça que les Chapellois veulent raconter depuis leur retour. «  On veut témoigner des belles choses qui se vivent dans ce pays qui fait partie des plus pauvres du monde.  »

Le couple entend aussi raconter rencontres et péripéties. Et il y en a eu en trois mois. Ça a commencé quelques jours à peine après leur arrivée, puisque comme chaque année ou presque une épidémie de peste a gagné le pays. Anne-Marie évoque aussi leur rencontre le père Pedro, «  c’est la sœur Emmanuelle de Madagascar  », un homme qui a construit vingt villages et sauvé des milliers de Malgaches de conditions de vie insalubres. «  On a été témoins de tout ça et on a vu l’efficacité des congrégations sur place.  »

Le retour à La Chapelle a été difficile. «  Nous sommes rentrés très fatigués, mais en bonne santé, le retour en France a été dur.  » C’était quelques jours après Noël. «  Après une vie très simple, on a retrouvé la surconsommation, l’abondance…  » Convaincus, les deux Chapellois ont déjà prévu de repartir en septembre. Ils se disent aussi que leur témoignage peut faire naître des vocations ou donner des idées. Alors tenté ?