A Saint-Jude, Nicolas Carlier passe le relais à Vincent Delerue

Samedi, après l’inauguration par Mgr Ulrich de la chapelle restaurée, la communauté éducative disait au revoir à Nicolas Carlier, directeur depuis 2007. Vincent Delerue, directeur du collège, prend les rênes de Saint-Jude.

Au moment de la quitter, Nicolas Carlier salue « une institution attachante ». « Et pourtant rien ne me prédestinait à réaliser une partie de mon parcours professionnel dans un monde inconnu, celui de l’éducation » a-t-il reconnu devant enseignants, parents, responsables diocésains et membres de l’OGEC, réunis dans une salle de sport pleine, samedi.

Chef d’entreprise

Chef d’entreprise dans la grande distribution (Bricomarché à Nieppe en 1990) puis consultant logistique (en 2000), il postule pour la direction de Saint-Jude et convainc ses hôtes, l’enseignement catholique, de lui confier les rênes de la vénérable maison, le 1er septembre 2007. « Après une matinée pour tester ce que tu avais au fond du cœur, avec Benoit Dufour (président de l’organisme gestionnaire, OGEC), nous avions trouvé la perle qu’il nous fallait » se souvient le père Gérard Réniers, ancien élève, ancien vicaire épiscopal et curé du Bon Pasteur, aujourd’hui chancelier au diocèse, toujours proche de l’Institution.

Rigueur de gestion, énergie, dynamisme, sens du travail en équipe et de la négociation figurent parmi les qualités de cet homme de 55 ans qui va vite, très vite. Les chantiers s’enchaînent pour restaurer cours et bâtiments (et la chapelle) et Saint-Jude s’ouvre : Europrojet, avec vingt-deux autres lycées, projet New York des BTS, licence professionnelle avec la Catho, partenariat avec l’institut Nicolas-Barré, fusion des écoles primaires pour donner naissance à Sainte-Colombe. Les quatre niveaux (avec primaire, collège, lycée et enseignement supérieur) regroupent 2 180 élèves (ils étaient 1 520 en 2007).

De son propre parcours, Nicolas Carlier remarque « Nos enfants seront amenés à avoir des parcours de ce type-là ». Souhaitons-leur autant de brio allié à une certaine simplicité ! Papa de six enfants dont certains encore scolarisés à Saint-Jude, il privilégie chez les élèves « l’autonomie et la maîtrise des capacités de fond ».

Un scientifique

Son successeur, Vincent Delerue, 47 ans, originaire de Béthune, déjà dans les murs depuis un an comme responsable du collège, a enseigné la physique au lycée Saint-Rémi à Roubaix et dirigé Saint-Robert à Merville. Des chantiers l’attendent (cuisine centrale, Sainte-Colombe) et la réforme nationale du collège. Il sera épaulé par Anne-Sophie Roches, directrice adjointe.

Nicolas Carlier s’est vu confier une nouvelle mission, la direction diocésaine en Auvergne, à Clermont-Ferrand et Moulins, et le secrétariat général de l’enseignement catholique (comité académique) dans cette région. Signe que son passage dans cet enseignement a été apprécié.