Le Projet Gregor parle dur et fort des risques de la drogue à Saint-Jude

Le Projet Gregor, spectacle de prévention des comportements à risques chez les adolescents, a été joué ce lundi dans les locaux du collège Saint-Jude. Un scénario dur et réaliste joué par Vincent Legrand, un ancien éducateur spécialisé.

Lundi, à Saint-Jude, les élèves de 3e ont assisté au Projet Gregor. Pas d’éprouvette ni de nanotechnologie, mais un spectacle ludique, mis en scène et interprété par Vincent Legrand. Ce spectacle s’intègre dans le « Projet santé » de Saint-Jude, mené depuis quelques années par Anne-Sophie Roches, la directrice, et l’équipe d’infirmières.

Chantée et accompagnée de vidéos, la représentation évoque un thème tabou mais pas moins parlant pour les adolescents, la consommation de drogue. Gregor, le personnage éponyme du spectacle, est un jeune insouciant, qui commence par boire au volant et finit à la rue. Le narrateur s’adresse à lui-même et ses mots résonnent pour les adolescents. On entend des phrases « choc ». «  J’ai pris conscience que j’étais en train de mourir en avance.  » Les élèves sont à l’écoute et semblent réceptifs au scénario pourtant dur du Projet Gregor. À la fin, tous se lèvent et on entend quelques réactions. «  La mise en scène est réussie, commente Arthur. J’ai compris que c’est difficile de s’en sortir quand on est dans la drogue. Il faut du courage et il faut laisser une deuxième chance à ceux qui y sont tombés.  » Le message est passé.

Je suis là pour que les élèves comprennent les conséquences de la consommation de drogue et parler de l’isolement lié à la dépendance.

La réduction des risques, c’est un sujet que maîtrise Vincent Legrand, grâce à ses six années de représentations du Projet Grégor, mais aussi de par son expérience passée. «  Avant, j’étais éducateur spécialisé dans une structure qui accompagne et réduit les risques de consommation des toxicomanes. J’ai vu différents cas, que nous avons accompagnés et non pas jugé. L’histoire de Gregor est rare, j’en ai vu très peu, mais elle existe. Je ne suis pas là pour dire que la drogue c’est bien ou c’est pas bien, je suis là pour que les élèves comprennent les conséquences de la consommation de drogue et parler de l’isolement lié à la dépendance.  »

Mardi, toute la journée, Vincent Legrand s’est entretenu avec chaque classe de 3e, sans professeur, pour débattre et répondre aux questions que les élèves n’oseraient pas poser aux enseignants.