Le Bailleulois Rémy Verlyck diplômé de l'université de Canterbury

C'était une cérémonie comme on en voit dans les films, avec toge et chapeau carré surla tête : le Bailleulois Rémy Verlyck, 23 ans, vient de recevoir un diplôme de l'université du Kent, en Angleterre. Étudiant à Sciences Po Lille, il s'apprête maintenant à partir en Égypte pour six mois de stage. Peut-être le prélude à une carrière de diplomate... Rémy Verlyck se souviendra sans doute longtemps du 19 novembre 2011. Ce jour-là, entouré de son père, de son frère et de quelques camarades de Sciences Po Lille, il recevait son diplôme de l'université du Kent, à Canterbury, en Angleterre. En grande pompe. « C'est vraiment le cérémonial à l'anglaise, la tradition, avec la gown (toge) et le petit chapeau. Comme dans les films ! Ça marque la solennité du moment. »

La remise du diplôme a eu lieu au sein même de la cathédrale de Canterbury. Ce jour-là, le doyen de la faculté, habillé en grand apparat, a serré quelque neuf cents mains. « De beaux souvenirs » et l'aboutissement de deux années d'études de sciences politiques en Angleterre pour le Bailleulois de 23 ans.

En 2007, après un bac obtenu au lycée Saint-Jude à Armentières et une année de prépa à la Catho à Lille, il a intégré la filière franco-britannique de l'Institut d'études politiques de Lille, qui comprend deux années d'études au Royaume-Uni. Rémy Verlyck s'est toujours intéressé à la langue anglaise. Comme ses parents sa mère l'a d'ailleurs enseignée. « Quand on était petit, à la maison, et qu'ils ne voulaient pas qu'on sache ce qu'ils disaient, nos parents parlaient anglais entre eux... » À Sciences Po, Rémy s'est spécialisé dans le droit administratif tandis que son cursus à l'université du Kent était davantage orienté sur les relations internationales. Peut-être le jeune homme passera-t-il un jour les concours de la diplomatie française ?

En attendant, et en plus de l'anglais, il s'est mis à l'arabe. « Un challenge personnel, par intérêt pour les religions, dont l'islam, et la langue. » Au mois de juillet, il est parti pour la première fois en Égypte suivre un stage de langue. Sur place, il s'est fait de nombreux amis. Si bien que pour son stage, obligatoire en master de sciences politiques, il s'apprête à y repartir, au mois de janvier. Il travaillera dans une association pour le développement et les droits de l'homme. Mais pas question d'en dire plus : des sujets comme la religion sont tabous en Égypte et Rémy Verlyck ne veut pas s'attirer de problèmes à quelques jours du départ... Il restera six mois sur place avant de rentrer en France. Il en aura ensuite fini avec Sciences Po, mais le Flamand, même s'il se dit attaché à ses racines, envisage déjà de repartir étudier... à Londres, cette fois.