Après une semaine de galère, les collégiens et lycéens devraient retrouver lundi leur bus au départ de Quesnoy-sur-Deûle

C’est la mère d’une collégienne habitant Quesnoy-sur-Deûle et se rendant en bus à Saint-Jude à Armentières qui nous a alertés. Depuis lundi 9 septembre 2019, le départ et le terminus de la ligne Ilévia 81 n’est plus Quesnoy mais Verlinghem. En cause, des travaux de voirie mais les familles n’ont pas été prévenues.

Lundi à 7 h 02, une collégienne prend son bus de la ligne 81 au départ de Quesnoy-sur-Deûle pour se rendre dans sa classe de cinquième à Saint-Jude (Armentières). Tout va bien et la fillette de onze ans et demi arrive à bon port. Mais sur le trajet retour, le chauffeur termine sa tournée à l’arrêt Verlinghem mairie. Tous les passagers, essentiellement des collégiens ou lycéens de Gustave-Eiffel, Nicolas-Barré, Paul-Hazard ou Saint-Jude, sont contraints de descendre. Tous désemparés.

Le conducteur n’ira pas plus loin et Verlinghem devient le terminus provisoire pour toute la semaine. En cause des travaux de réfection de la voirie à Verlinghem sur une portion de la rue de Pérenchies, entre les rues de Messines et du Chéneau.

          Cette semaine, le bus de la ligne 81 ne va pas plus loin que l’arrêt Verlinghem mairie devenu terminus provisoire.

Manque d’informations

« J’étais décomposée, témoigne Sophie, la mère de la collégienne, lorsque ma fille m’a raconté au téléphone qu’elle rentrait à pied avec sa copine par les petites routes de campagne sans trottoir, sur plus de quatre kilomètres. C’est hyper dangereux et on ne lâche pas des enfants dans la nature, comme ça, sans prévenir. » Du coup, la mère de famille quitte prématurément son travail à Marcq-en-Barœul et récupère les fillettes sur le chemin. Les jours suivants, elle fera la navette avec d’autres parents à tour de rôle, pour emmener les jeunes Quesnoysiens à Verlinghem voire jusqu’à Armentières, et les reprendre en fin de journée.

« Il y a parfaitement le moyen de prévoir une déviation, au moins pour desservir un arrêt à Quesnoy. »

Pour la Quesnoysienne, le chauffeur du lundi matin aurait dû alerter les passagers, ou Ilévia prévoir une distribution de flyers. « Lorsque l’on a établi la carte de transport, rappelle-t-elle, on a fourni une adresse mail. Ne peuvent-ils pas nous prévenir par ce biais ? » Et de préciser qu’il y a cinq entrées de ville possibles à Quesnoy : « Il y a parfaitement le moyen de prévoir une déviation, au moins pour desservir un arrêt à Quesnoy. Et les enfants font le reste à pied. On a l’impression qu’Ilévia traite ce problème par-dessus la jambe. »

C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour Sophie qui énumère d’autres soucis avec les transports en commun. L’année dernière par exemple, lorsque le bus était comble, il ne prenait plus personne « ce qui est normal, concède Sophie, mais il n’y avait pas de second bus en soutien. Le matin, si l’on rate le bus de 7 h, il faut attendre une heure pour le suivant. » Autre chose étonnante relevée par sa fille : un chauffeur qui utilise l’application GPS de son smartphone ou une carte routière sur les genoux pour découvrir l’itinéraire.

Normalement, la ligne 81 devrait retrouver son parcours originel lundi mais Sophie a prévu d’être vigilante. « Je me tiens prête, prévient-elle. Au cas où… » La mère de famille craint en effet que le chantier ne soit pas terminé.